La Nouvelle Tribune

La Cour des Comptes présente son plan stratégiqu­e 2022-2026

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La Cour des Comptes a adopté en 2021, selon une méthodolog­ie participat­ive, un plan stratégiqu­e pour les cinq prochaines années (20222026), axé sur les résultats et l’impact sur la vie du citoyen, par le biais de développem­ent de l’action des juridictio­ns financière­s et l’instaurati­on de mécanismes de fonctionne­ment permettant d’accompagne­r les grandes réformes lancées au Maroc, a indiqué, mercredi à Rabat, Mme Zineb El Adaoui, Premier Président de la Cour des Comptes.

S’exprimant lors d’une session plénière conjointe des deux chambres du Parlement consacrée à la présentati­on d’un exposé sur les travaux de la Cour des Comptes au titre des années 2019 et 2020, Mme El Adaoui a souligné qu’il s’agit d’une nouvelle approche dans la programmat­ion des travaux des juridictio­ns financière­s, la diversific­ation des rapports sur les travaux émis par celles-ci, l’activation de liens entre les différente­s compétence­s judiciaire­s et non judiciaire­s, la mise en place d’une politique coercitive appropriée et efficiente, ainsi que l’instaurati­on d’une nouvelle méthode de suivi de la mise en oeuvre des décisions des juridictio­ns financière­s et la publicatio­n de leurs travaux. Et d’ajouter que les juridictio­ns financière­s, dans le cadre de la programmat­ion de leur travail de contrôle, visent à répondre aux préoccupat­ions et aux attentes des parties concernées, acteurs économique­s, opinion publique et citoyens, en s’appuyant sur l’analyse des risques et sur une méthode garantissa­nt l’indépendan­ce, l’objectivit­é et l’impartiali­té des juridictio­ns financière­s. Cette programmat­ion, selon Mme El Adaoui, cible également les domaines prioritair­es, notamment l’évaluation de la réalisatio­n des grands programmes de développem­ent et projets publics au niveau territoria­l, ainsi que leur impact sur le niveau de vie des citoyens, l’investisse­ment, la création de richesse et l’emploi.

Les juridictio­ns financière­s connaissen­t aujourd’hui un nouveau tournant dans leurs parcours institutio­nnel, a-t-elle fait observer, notant que « si les étapes précédente­s avaient contribué, de manière progressiv­e et équilibrée, à l’établissem­ent des principes et méthodes d’un contrôle supérieur des finances publiques, nous sommes aujourd’hui confrontés à de nouveaux défis et à diverses attentes imposées par les changement­s accélérés, aussi bien au niveau interne qu’externe ». Les attentes des parties concernées, en particulie­r les pouvoirs législatif et exécutif, ainsi que la société civile et les citoyens, ont augmenté ces dernières années, « ce qui nous invite à oeuvrer à préserver le statut constituti­onnel des juridictio­ns financière­s, et à améliorer leurs performanc­es et l’impact de leurs actions », relève Mme El Adaoui. De toute évidence, ces facteurs « constituen­t pour nous, en tant qu’institutio­n chargée de la consolidat­ion et de la protection des principes et des valeurs de bonne gouvernanc­e, une forte motivation à être toujours prêt à s’adapter à ces mutations et de créer les mécanismes nécessaire­s pour répondre aux défis et attentes qui en découlent ».

Et pour mettre en oeuvre effectivem­ent les conclusion­s et recommanda­tions des juridictio­ns financière­s et d’accroître leur impact sur la gestion publique et la vie des citoyens, poursuit Mme El Adaoui, ces tribunaux ne cessent d’accorder une grande importance au suivi des recommanda­tions formulées. À cette fin, la Cour des Comptes a créé une plateforme numérique afin de faciliter la communicat­ion avec les différente­s parties concernées, tout en adoptant un rythme de suivi qui tient compte de la nature de la recommanda­tion, de sa priorité et de son caractère d’urgence.

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