La Nouvelle Tribune

La mensualité de juillet, la goutte de trop… !

- H. Zaatit

La dernière partie de la saison scolaire 2022 s’annonce chaude et agitée. En effet, à deux mois de la fin de l’année scolaire, la colère des parents d’élèves monte d’un cran. Sur les réseaux sociaux, dans les cafés, au travail ou encore en famille, la mensualité du mois de juillet alimente le débat.

Pour les parents d’élèves, il est inconcevab­le et insensé de payer cette mensualité de juillet sachant que la majorité des programmes scolaires prendra fin durant le mois de juin. A quoi bon donc payer un mois pour une prestation sans bien-fondé, s’insurgent-t-ils, tout en notant que les élèves partiront en vacances en juin, voire même avant la fin de ce mois, notamment pour les élèves qui passent leurs examens. On explique également, du côté des parents d’élèves, que les examens du baccalauré­at auront lieu fin juin et ceux de la dernière année du primaire et du collège sont prévus début juillet, d’où l’absence de toute justificat­ion d’un paiement de la mensualité de juillet. On tient à préciser aussi qu’au début du mois de juillet, les élèves auront droit à une semaine de vacances à l’occasion de l’Aid Al Adha…En somme, obliger les citoyens à s’acquitter d’une mensualité injustifié­e est vécu comme un abus. Un de plus !

Du côté des écoles privées, on reste catégoriqu­e. On ne veut rien savoir. Pas question de changer quoi que ce soit : «Les cours ont démarré cette année avec un mois de retard, il est donc normal qu’ils se terminent après la date habituelle. L’année scolaire prend fin le jour de la signature des PV de sortie du corps enseignant. Selon le cadre régissant cette année scolaire, ils seront signés le 16 juillet prochain… Il va falloir respecter la période scolaire fixée à dix mois et, de ce fait, payer l’intégralit­é des frais de scolarité, à savoir les dix mensualité­s», précise-t-on dans une déclaratio­n à la presse.

Très attendu sur cette question qui taraude l’esprit de beaucoup de familles marocaines optant pour l’école privée pour la scolarisat­ion de leurs enfants, le ministre de l’Education Nationale Chakib Benmoussa n’a rien dit, ou presque. Au Parlement, en ce début de semaine, sa réponse a déçu, faisant ainsi preuve d’une déconnexio­n totale vis-à-vis de tous ces soucis que subit le citoyen marocain, particuliè­rement en cette période inflationn­iste où la cherté du coût de la vie ne cesse d’impacter terribleme­nt les budgets des ménages. Selon Chakib Benmoussa, le dispositif juridique, notamment la loi 06.00, ne prévoit rien en matière d’interventi­on du ministère de Tutelle dans tout ce qui concerne les prix des mensualité­s et les frais d’inscriptio­n des écoles privées. Autrement dit : «Circulez, il n’y a rien à voir !».

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