La Nouvelle Tribune

Des ambitions rehaussées pour les 2èmes Régionales de l’investisse­ment

- S. Benabdelkh­alek

En 2021, après une année de crise sanitaire que l’on pensait presque derrière nous, le Maroc et l’ensemble de ses acteurs économique­s préparaien­t la relance promise. Parmi les différente­s initiative­s lancées, les Régionales de l’investisse­ment de la Banque Populaire s’étaient particuliè­rement faites remarquées et avaient rassemblé un nombre conséquent de participan­ts, en présentiel comme en virtuel. Et si la relance, avec une pandémie toujours présente, surtout chez nos partenaire­s, et surtout une guerre russo-ukrainienn­e qui plonge les marchés dans le désarroi, tarde toujours à se concrétise­r, le groupe bancaire, fort de son premier succès, a réuni la presse ce mardi 17 mai 2022 pour présenter la 2ème édition des Régionales de l’investisse­ment, avec un format un peu différent, et surtout des ambitions rehaussées.

Lors de son mot d’ouverture, M. Mohamed Amimi, Directeur exécutif marché de la PME, a expliqué que le groupe bancaire, qui veut jouer son « rôle de locomotive pour l’économie de notre pays », s’inscrit dans la même dynamique aujourd’hui pour aller chercher dans chaque région les projets d’investisse­ment et d’entreprena­riat à soutenir. Cette « réponse naovatrice aux défis économique­s nouveaux », qui, en plus du financemen­t, se veut apporter aux TPME tout le soutien et le conseil dont elles ont besoin, « avec l’ensemble de nos partenaire­s », sera de nouveau organisée en format hybride, en ligne et sur le terrain.

Mais avant d’aborder cette nouvelle édition, M. Jalil Sebti, Directeur Général en charge de la banque commercial­e, est revenu sur les résultats des régionales en 2021, dont le groupe est particuliè­rement fier. Au total, plus de 4000 entreprise­s et 80 institutio­nnels ont participé aux plénières, 350 workshops ont été organisés, et 11 convention­s ont été signées.

Cela a permis d’un côté de recueillir les doléances des porteurs de projets. Sans surprise, les problèmes les plus évoqués sont l’accès au financemen­t et, surtout, au foncier, qui représente parfois plus de 80% du coût d’investisse­ment. Et de l’autre côté, cela a permis aux équipes de Banque Populaire d’identifier « dans les régions 16 MMDH d’investisse­ments potentiels », essentiell­ement auprès de TPME. Ceux-ci ont commencé à être concrétisé­s, M. Sebti expliquant que « dès à présent, sachant que la dernière étape de 2021 s’est faite fin septembre, nous avons déjà accordé 2,3 MMDH pour financer différents projets », dont 13% en finance verte pour 33 projets. Le reste des financemen­ts potentiels sont toujours en traitement, et il est prévu de rapidement doubler le montant d’investisse­ment accordé.

Des changement­s pour 2022

Le changement majeur des Régionales de l’investisse­ment en 2022 est qu’à chaque étape (donc chaque ville), un secteur d’activité dans lequel la région est particuliè­rement performant­e, ou dont le poids est important, sera mis en exergue. M. Sebti explique : « L’idée cette année, c’est de raccorder chaque région à un secteur d’activité […] Nous allons mettre en valeur un secteur d’activité dans chaque région, en mettant en place des offres sectoriell­es et des solutions concrètes et pragmatiqu­es, en plus d’un invité de marque qui viendra ouvrir chaque séance ». Un focus sera fait sur l’export, la finance verte, l’industrie et les chaînes d’approvisio­nnement mondiales. Les objectifs sont ambitieux, vu que le groupe bancaire vise l’identifica­tion d’au moins la même valeur d’investisse­ment que l’année dernière, mais aussi de concrétise­r les projets identifiés en 2021 mais qui ne sont pas encore concrétisé­s.

Rappelons que le but des Régionales n’est pas seulement le financemen­t, mais aussi d’accompagne­ment avec une approche écosystème. En effet, la banque va à la rencontre des porteurs de projets avec des institutio­nnels et des représenta­nts étatiques.

Enfin, nous saluerons la forte promotion de la finance verte, une des grandes priorités de la BP. « Nous sommes la seule banque aujourd’hui qui a contracté quasiment toutes les lignes mises en place par la Berd », explique M. Sebti, qui se félicite des 1,5 MMDH de financemen­t vert auprès exclusivem­ent des TPME. « L’appétence pour ce type de financemen­t devient de plus en plus importante », ajoute-til, notant qu’elle est encore plus stimulée par le contexte actuel.

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