Les Ecos d’Afrique
Afrique du Sud : Les banques veulent éviter la liste grise du GAFI
La Banque centrale sud-africaine (SARB) a exhorté les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme dans le but d’éviter le risque que l'Afrique du Sud ne soit placée sur la liste grise du Groupe d'action financière (GAFI). Cette décision du GAFI entrainera un renforcement de la surveillance du système financier sud-africain comme elle aura des répercussions économiques néfastes pour le pays, a déclaré le Gouverneur de la SARB, Lesetja Kganyago, devant le Parlement. Le GAFI avait donné à l’Afrique du Sud jusqu'en octobre pour corriger les faiblesses relevées dans les banques du pays en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, sous peine d’être placée sur la liste grise. "Nous devons être en mesure de traiter cela de toute urgence et de démontrer des progrès significatifs afin que nous puissions réellement empêcher cette décision", a souligné M. Kganyago. Il a ainsi mis en garde que cette relégation verra des organisations telles que l'Union européenne accroître leur surveillance des institutions financières sudafricaines, augmentant ainsi le coût d'emprunt et rendant plus difficile l'accès au capital.
Afrique du Sud : Deloitte appelle à des mesures urgentes
Les autorités sud-africaines sont appelées à prendre des mesures urgentes pour soutenir la trajectoire de croissance du pays, dans un contexte marqué par un ralentissement économique persistant, a indiqué la société d'audit et de conseil Deloitte. "Le taux de croissance prévu par le ministère sudafricain des Finances au cours des prochaines années est insuffisant pour relever les défis du pays ou pour répondre à tous les besoins de la population", a déclaré la directrice générale de Deloitte Afrique, Ruwayda Redfearn, dans une rencontre virtuelle sur les prévisions budgétaires de l'Afrique du Sud. Elle a expliqué que "l’aspect du budget qui devrait nous inquiéter, en tant que chefs d'entreprise et dirigeants politiques, est la prévision selon laquelle au cours des trois prochaines années, la croissance économique de l'Afrique du Sud sera en moyenne de 1,8%". "Nous tous, en tant que partenaires sociaux, entreprises, gouvernement, travailleurs et communautés, devrions nous mobiliser pour trouver des moyens de changer cette trajectoire et d'améliorer notre croissance économique", a-telle soutenu.
Côte d’Ivoire: Un assainissement du secteur immobilier
Dans l’objectif d’assainir le secteur des entreprises immobilières en Côte d’Ivoire, la Chambre nationale des promoteurs et constructeurs agréés de Côte d’Ivoire (Cnpcci) a proposé un projet d’une plaque à l’entrée de chaque société immobilière agréée. Ladite proposition a été validée par le ministre Bruno Nabagné Koné, a annoncé le président de la
Cnpcci, Siriki Sangaré, aux directeurs généraux lors de la réunion trimestrielle de la Chambre, tenue vendredi à Abidjan. «Chers membres de la Cnpcci, pour mieux assainir notre secteur d’activité, nous avons proposé au ministre de tutelle Bruno Nabagné Koné, un totem qu’il a validé en notre faveur. Lequel Totem est un symbole sur lequel il sera inscrit promoteur immobilier agréé et dont chaque promoteur immobilier se fera le devoir de fixer à l’entrée de son entreprise afin de nous distinguer des promoteurs immobiliers non agréés et protéger notre activité», a-t-il déclaré.
Côte d’Ivoire : Un atelier dédié aux étudiants entrepreneurs
Un atelier de validation de l’arrêté interministériel portant sur le statut «étudiantentrepreneur» dans les institutions d’enseignement se tient les 05 et 06 septembre à Abidjan. Organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à travers l’Observatoire de l’insertion professionnelle des diplômés de l’Enseignement supérieur (OIPDES) et l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), ce cadre d’échange vise à proposer ce projet à validation par l’ensemble des acteurs du secteur éducation-formation-emploi. L’objectif de cet atelier est de valider et de favoriser la culture entrepreneuriale au sein des institutions d’enseignement supérieur par la mise en place d’un statut étudiant-entrepreneur et d’installer des pôles de préincubation entrepreneuriale au sein des Centres d’employabilité francophones (CEF) de l’AUF.
Guinée Bissau: 16,5 M¤ levés sur le marché de l’UMOA
L'État de la Guinée Bissau, à travers son Trésor Public, a levé, lundi, au niveau du marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) la somme de 11 milliards de FCFA (16,5 millions d’euros) au terme de son émission de bons de soutien et de résilience (BSR) du trésor de maturité 364 jours, organisée en partenariat avec UMOA-Titres basée à Dakar. Cette émission vise à permettre à l’émetteur de mobiliser l’épargne des personnes physiques et morales dans le but de couvrir les besoins de trésorerie nécessaires d’une part au soutien des efforts de relance économique de la Guinée.
Startups : Le Kenya perd des places
Le Kenya a perdu sa place dans le dernier classement sur la capacité à créer des start-ups au profit du Nigéria, en tombant à la 62ème position sur 100 pays. Le Global Startup Ecosystem Index 2022, publié par StartupBlink, a également évalué 1.000 villes où Nairobi et Mombasa ont également reculé dans le classement. StartupBlink est une banque de données mondiale pour les écosystèmes de start-up, destinée à servir les développeurs, les organisations innovantes et les chercheurs. Le rapport montre que Mombasa a perdu
135 places en chutant à la 891ème position alors que Nairobi a perdu 27 places en se classant 163ème. Malgré la baisse dans le classement général de cette année, le Kenya demeure en tête de la région de l'Afrique de l'Est et occupe la 3ème position au niveau continental.
« Kenya Power », des ventes historiques
La compagnie d’électricité “Kenya Power” a raccordé 641.000 durant les six premiers mois de l’année, indique le Bureau kényan des statistiques (KNBS), soulignant une amélioration des recettes et des ventes historiques en juillet. Les données du KNBS montrent que Kenya Power comptait un record de 8,91 millions de clients en juin, contre 8,27 millions au cours du même mois une année auparavant, des performances qui font suite à une campagne de raccordement agressive visant à augmenter les revenus. Les nouvelles connexions représentent cependant une baisse par rapport aux 716.000 clients que l'entreprise a inscrits au cours de la même période en 2021.
Kenya: Les réserves de change en forte baisse
Les réserves de change du Kenya ont chuté d'un record de 233 millions de dollars au cours de la semaine écoulée pour s'établir à leur plus bas niveau en cinq ans, dans un contexte de baisse soutenue du shilling par rapport aux devises mondiales, a indiqué la Banque centrale du Kenya (CBK). Dans sa mise à jour hebdomadaire des marchés financiers publiée vendredi soir, CBK a noté que les réserves de change sont passées de 7,61 milliards de dollars à 7,37 milliards de dollars. Les réserves ont, ainsi, poursuivi leur tendance baissière au cours des dernières semaines, la banque centrale utilisant une partie de son stock pour stabiliser le shilling contre une chute à un niveau qui pourrait perturber les marchés financiers.
Madagascar : Les dégâts de la contrebande aurifère
Plus de 7 tonnes d’or sont perdues chaque année à Madagascar à cause du phénomène de la contrebande, a révélé le ministère malgache des Mines et des Ressources.
Une étude de la Banque mondiale, menée avec une université étrangère, estime que le tonnage de l’exportation annuelle légale de l’or pour un pays est estimé à 3 tonnes au maximum. Pour Madagascar, celui-ci a atteint jusqu’à 12 tonnes par an jusqu’en 2015, a confirmé Rakotomalala, corroborant ainsi la déclaration faite à l’époque par l’ancien Premier ministre Olivier Mahafaly sur l’existence de 10 tonnes d’exportation illicite d’or par an à Madagascar. Les autorités malgaches avaient pourtant déjà décidé, en septembre 2020, de suspendre l'exportation de l'or afin d'assainir le secteur dominé par l'exploitation illégale.
Mali: Un emprunt obligataire de 200 milliards FCFA
Le Mali vient de clôturer le processus de mobilisation de plus de 200 milliards de Fcfa à travers un emprunt obligataire sur le marché financier de l’Union monétaire ouestafricaine (UMOA), a indiqué, vendredi, le ministère malien de l’Economie et des Finances (MEF). Dans un communiqué, le MEF souligne que l’opération a "permis au Trésor Public de mobiliser deux cent sept milliards cinq cents millions de Fcfa (207,5 milliards Fcfa), soit un taux de souscription de près de 104%". "Cette opération a été réalisée par la Société de gestion et d’intermédiation (SGI) Mali, arrangeur et chef de file du syndicat de placement, avec comme co-chefs de file : SGI Togo, Global Capital et CIFA Bourse ", explique le ministère. "Cet emprunt obligataire, lancé le 15 août 2022 sur le marché financier de l’UMOA pour un montant de 200 milliards Fcfa, un taux de 6,20% et une maturité de 10 ans, a été clôturé le 31 août", précise la même source.
Mozambique : 300 M$ de la BM pour soutenir l’économie
La Banque mondiale (BM) a accordé 300 millions de dollars au Mozambique à l'occasion d'un accord marquant la reprise de son soutien à ce pays six ans après avoir suspendu son aide à la suite d'un scandale financier impliquant le gouvernement. Les fonds décaissés par l'organisation multilatérale sous la forme d'un don seront affectés à des projets d'infrastructures destinés à soutenir l'économie et améliorer les conditions de vie de la population, a déclaré le ministre des Finances mozambicain, Max Tonela. "C'est le premier financement de soutien au budget de l'État que nous espérons pour les trois prochaines années, a ajouté M. Tonela au cours de la signature de l'accord, à Maputo. Le directeur pays de la Banque mondiale pour le Mozambique, Idah PswarayiRiddihough, a insisté de son côté sur le fait que les fonds alloués par son organisation devaient venir "en soutien à des réformes structurelles" et prolonger les efforts entrepris ces dernières années pour renforcer la responsabilité et la transparence du secteur public.
Nigeria : La SFI soutient une société d’aliments pour animaux
La Société financière internationale (SFI) a annoncé l'octroi d’un financement de 4,5 millions de dollars, au profit d’Agro Bar-Magen Nigeria (Abmn), spécialisée dans la fabrication d'aliments pour animaux. Le guichet du secteur privé du Programme mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP) qui finance des entreprises privées, afin d’accroître la productivité agricole et d’améliorer la sécurité alimentaire a également participé à ce financement. Agro Bar-Magen Nigeria prévoit d’améliorer sa production et d’augmenter ses installations de stockage d’aliments pour animaux. "Le soutien de la SFI aidera à relever les défis résultant de la hausse des coûts d'importation et des goulots d'étranglement de la chaîne d'approvisionnement des aliments pour le bétail. Ce partenariat contribuera à accroître la fabrication et la distribution locales d'additifs alimentaires, et développera les opérations de transformation d'aliments pour animaux au Nigeria", a déclaré Rami Bergman, CEO de la firme israélienne Bar-Magen, maison mère d’Agro Bar
Magen Nigeria. La filiale locale qui exerce depuis 2009 compte parmi les principaux fournisseurs d'additifs alimentaires pour le marché du bétail nigérian.