Standard & Poor’s maintient sa notation “BB+” avec perspective stable pour le Maroc
L’agence de notation Standard & Poor’s a confirmé la notation “BB+” avec perspective stable pour le Maroc. Elle projette une croissance de 1,4% pour le Maroc en 2022 (vs. 0,8% pour BAM) et au-dessus de 3,4% à horizon 2025, une inflation à 5,9% en 2022 (vs. 6,3% pour BAM) contenue graduellement à 2% à horizon 2025, ainsi qu’un déficit budgétaire à 5,6% en 2022 (vs. 5,5% prévisions BAM) ramené graduellement à 4,0% à horizon 2025. Parmi les “points forts” relevés par l’agence, on trouve les réformes entamées par le Gouvernement. S&P indique que ce dernier “a mis en oeuvre un programme de réformes structurelles, lequel devrait permettre une croissance économique plus inclusive et une réduction progressive des déficits budgétaire et du compte courant”, ainsi que des mesures visant à alléger l’impact des pressions inflationnistes sur la population, notamment la suspension des droits de douane sur le blé, la mise en place d’un dispositif de soutien aux professionnels du secteur du transport routier, le plan d’urgence pour soutenir le secteur agricole, et l’ouverture de crédits supplémentaires pour couvrir les charges de compensation. L’agence note également que “le Gouvernement a entamé la réforme du système de sécurité sociale afin d’étendre la couverture des soins de santé et des transferts sociaux”, et qu’il a “entrepris la réforme fiscale et celle du secteur des entreprises publiques”. Enfin, S&P relève que le Gouvernement a mis en oeuvre des réformes favorables aux entreprises visant à accorder la priorité aux investissements dans les énergies vertes, la digitalisation et la modernisation du cadre juridique, institutionnel et réglementaire. Standard & Poor’s a également noté des performances positives pour certains pans de l’économie marocaine, à savoir une bonne performance des exportations une bonne reprise du secteur du tourisme, une hausse des transferts des MRE, un niveau important des IDE, et un niveau adéquat des réserves de change. L’agence note également la “préservation d’une structure favorable du portefeuille de la dette (plus de 75% de la dette du Gouvernement libellées en dirhams et moins de 25% libellées en devises assorties de conditions concessionnelles de surcroît) avec une exposition relativement limitée aux risques de taux d’intérêt, de refinancement et de change”.
L’agence de notation relève aussi une consolidation budgétaire progressive soutenue par la mise en oeuvre des réformes, et enfin, “des perspectives de croissance relativement solides soutenues par les réformes structurelles en cours et la transformation profonde de la structure de l’économie”, laquelle est appuyée par un niveau important des IDE et l’expansion de la capacité d’exportation, et ce, grâce à la stratégie du gouvernement visant à promouvoir l’activité du secteur privé, la formalisation de l’économie informelle et la mise en oeuvre des réformes socioéconomiques.