Les Ecos d’Afrique
Afrique de l'Est : Bientôt un bureau de la diaspora
La Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) va créer un bureau de la diaspora qui aidera les citoyens des pays est-africains résidant à l’étranger à investir et à faire du commerce dans la région, a annoncé la CAE dans un communiqué. La CAE développe actuellement une stratégie de mobilisation de la diaspora qui offrira un cadre pour interagir avec la communauté des Est-Africains de l'étranger, ajoute le communiqué. La mise en place de ce bureau de la diaspora et la stratégie de mobilisation de la diaspora ont été annoncées par le secrétaire général de la CAE, Peter Mathuki, lors de la 17e conférence annuelle du commerce et de l'investissement de l'Afrique de l'Est, souligne le communiqué.
Afrique du Sud : La diminution de l’assiette fiscale inquiète
Le rétrécissement de l’assiette fiscale de l’Afrique du Sud suscite des inquiétudes accrues alors que les performances économiques se détériorent, a indiqué l'Institut sud-africain des professionnels de la fiscalité (SAITP). "La population sud-africaine est passée de 45 millions d'habitants en 2000 à 60 millions en 2022, mais l'assiette fiscale n'a pas augmenté proportionnellement", a déclaré le directeur général de SAITP, Keith Engel, notant que le Service des impôts de l'Afrique du Sud (SARS) vise désormais à élargir le nombre de contribuables. De même, l’expert a souligné qu’il y a un nombre légèrement inférieur de personnes qui paient l'impôt sur le revenu des particuliers (IPP), une catégorie qui représente la plus grande source de recettes fiscales au niveau national avec 39,1%. "En raison de la conjoncture économique difficile des deux dernières années, l'assiette fiscale s'est rétrécie à mesure que les populations glissaient à des niveaux de revenu inférieurs. Certains ménages de la classe moyenne se trouvent actuellement dans la classe moyenne inférieure", a-til expliqué.
Afrique du Sud : Les prévisions de croissance revues à la baisse
Les prévisions de croissance en Afrique du Sud pour l’année 2022 ont été revues à la baisse en raison de perspectives d'investissement plus faibles et d'un climat des affaires morose, a révélé le Fonds monétaire international (FMI). L’économique sud-africaine devrait croitre cette année de 1,9 % au lieu de 2,2 % comme annoncé dans les prévisions initiales, a souligné le FMI dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, notant que la croissance devrait ralentir davantage à 1,4 % en 2023. Le groupe a également estimé que le produit intérieur brut (PIB) de l'Afrique du Sud a augmenté de 4,6 % en 2021 suite à un rebond enregistré après les restrictions sévères imposées dans le cadre de la pandémie de la Covid-19 en 2020.
Afrique du Sud : Les avantages de développer le commerce intra-africain
Les participants à une conférence internationale sur les investissements et le Commerce en Afrique, organisée à Durban (617km de Pretoria), ont appelé à prioriser le commerce intra-africain et profiter des opportunités offertes par l'Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf). S’exprimant à cette occasion, le directeur de la promotion des exportations au sein de l’Agence du KwaZulu-Natal du commerce et des investissements, Claude Moodley, a souligné que la ZLECAf est un catalyseur clé de la croissance et du développement dans le continent africain. Soulignant la nécessité de renforcer les relations entre les signataires de cet accord commercial continental, il a appelé les pays de l'Union africaine à créer des accords commerciaux bilatéraux qui permettaient d’accroître le commerce entre les pays africains et aligner les réglementations. M. Moodley a également rappelé que de nombreux avantages peuvent être tirés de l'augmentation du commerce intra-africain, notamment la stimulation de la croissance économique, la création des emplois, ainsi que la réduction de la pauvreté et des inégalités.
Cameroun: Un prêt de la BAD pour le secteur agricole
Le Cameroun s'apprête à contracter une dette d’un montant global de 94,5 milliards de FCFA auprès de la Banque africaine de développement (BAD) pour financer le secteur agricole et relancer l’activité économique post-Covid-19. Le président de la République, Paul Biya, a signé la semaine dernière un décret habilitant le ministre en charge de l’Économie, à signer avec la BAD, un premier accord de prêt d’un montant de 81 millions d’euros, soit environ 53,13 milliards de FCFA pour le financement du Programme d’appui à la relance économique postCovid-19 (Parcam). Ce programme vise à améliorer le cadre de gestion des finances publiques (GFP) et à renforcer la gouvernance et la compétitivité dans les secteurs de production (transport, énergie, agriculture et industrie). La mise en oeuvre dudit programme bénéficiera à l’ensemble de la population camerounaise, en particulier aux jeunes et aux femmes, qui font partie des groupes sociaux les plus vulnérables. Le second décret présidentiel habilite le ministre en charge de l’Économie à signer un accord de prêt d’un montant de 62,9 millions d’euros, soit environ 41,4 milliards de FCFA, pour le financement du Programme d’appui au renforcement de la production agricole au Cameroun.
Cameroun : Le secteur primaire poursuit sa croissance
Selon l'Institut national de la statistique (INS), le taux de croissance dans le secteur primaire au Cameroun s’est établi à 3,6% au cours des trois premiers mois de l’année 2022. En glissement annuel, cela correspond à une contribution de 0,5 point au PIB du pays. Ce secteur, apprend-on dans le rapport sur les comptes nationaux, poursuit ainsi sa dynamique de croissance entamée depuis la fin de l’année 2020. "La performance dans ce secteur résulte de la bonne tenue de l’activité dans toutes les branches qui le composent. Principal levier de l’activité dans le secteur primaire au cours du trimestre, la branche sylviculture et exploitation forestière enregistre une progression de 6,6% pour une contribution de 0,2 point à la croissance du PIB. La contribution de chacune des autres branches à la croissance du PIB est établie à 0,1 point", souligne l’INS. Sur la même période, "les activités d’agriculture industrielle et d’exportation poursuivent leur performance avec un taux de croissance de 4,3% après 4,6% le trimestre précédent. Cette évolution est attribuée à l’amélioration de la production de cacao et du coton", ajoute la même source.
Côte d’Ivoire : Le gouvernement soutient la filière du cacao
Le ministre du Commerce, de l’Industrie, et de la Promotion des Petites et moyenne entreprise (PME), Souleymane Diarrassouba, a réitéré, dimanche à Abidjan, le soutien du gouvernement au secteur privé dans la transformation locale du cacao ivoirien. Le ministre a réaffirmé ce souhait lors de la cérémonie de clôture de la 8ème édition de la Journée nationale du cacao et du chocolat (JNCC) qui a planché sur "La transformation locale du cacao : opportunités pour les
artisans chocolatiers". Les JNCC ont révélé que la Côte d’Ivoire transforme plus de 30% de sa production de cacao localement. Pour accompagner le secteur cacaoyer à atteindre l’objectif de transformer plus de 50% de sa production locale en 2023, Souleymane Diarrassouba a exprimé l’engagement du Gouvernement d’accompagner l’initiative. Selon lui, les JNCC s’inscrivent dans la vision du président de la République, Alassane Ouattara, qui consiste à accélérer la transformation structurelle de l’économie ivoirienne par l’industrialisation et le développement des trames industrielles.
Côte d’Ivoire : Appels à accélérer le chantier des infractions boursières
Au vu des insuffisances constatées dans la transposition de la Loi Uniforme relative aux infractions boursières de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) a organisé, lundi à Abidjan, un atelier de sensibilisation afin d’amener les pays membres à finaliser le processus. À l’ouverture de l’atelier le ministre ivoirien de la Justice et des Droits de l’Homme, Sansan Kambilé, par le biais de sa directrice de cabinet adjointe, NDubuisi Maho Florentine, a salué ce texte communautaire qui vient combler un vide juridique concernant la définition et les peines relatives aux infractions boursières au sein des huit États membres de l’UMOA. «Avec l’adoption d’une législation pénale spécifique permettant de sanctionner les comportements boursiers délictueux, le marché financier de l’Union intègre davantage les standards internationaux dans son fonctionnement. Ce faisant, il attirera plus de capitaux tant nationaux qu’internationaux pour financer les projets de développement dans nos pays», a poursuivi la collaboratrice du Garde des Sceaux.
Madagascar : La BAD appuie un projet de développement
Le coup d’envoi du Projet d’appui à l’industrialisation et au secteur financier (PAISF) a été donné récemment dans la capitale malgache Antananarivo, avec un financement de 14,52 millions d’euros de la Banque Africaine de Développement (BAD). Ce projet qui s’aligne avec le Plan Émergence de Madagascar (PEM), vise à répondre aux besoins spécifiques du secteur industriel malgache en accord avec les cinq priorités stratégiques de la BAD pour l’industrialisation du continent africain. Il a également pour objectif de transformer le secteur industriel à Madagascar pour en faire le principal moteur de la croissance et de création d’emplois décents, ouvrant des opportunités aux plus vulnérables, notamment les femmes et les jeunes diplômés. S’exprimant lors de la cérémonie de lancement de ce projet, le ministre malgache de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy, a rappelé que la lutte contre la pauvreté à laquelle s’attelle le gouvernement passe par le développement du secteur industriel. «Le PAISF est orienté vers le secteur industriel considéré comme essentiel pour renforcer la résilience de Madagascar et réduire de façon significative la pauvreté par la création d’emplois décents et la promotion des investissements», a-t-il ajouté.
Madagascar : 31,9 M$ du FMI pour le financement du budget
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a débloqué 31,9 millions de dollars pour couvrir les besoins de financement budgétaire de l’économie malgache, a annoncé le ministère malgache de l’Économie et des finances. Ce financement intervient suite à l’achèvement de la deuxième revue du programme économique de Madagascar dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC), a déclaré la ministre de tutelle, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, notant que ce montant porte à 122,2 millions de dollars le total des décaissements au titre de l’accord. Elle a de même relevé que l’approbation de ce fonds résulte, entre autres, des efforts entrepris par le gouvernement pour «stabiliser le taux de croissance à 4,3% en dépit des conjonctures nationale et internationale, assurer le recouvrement fiscal et respecter le plafond de la dette publique». Pour sa part, le représentant du FMI dans la Grande Ile, Marc Gérard, a affirmé que ce financement devrait permettre de soutenir la reprise économique du pays après la pandémie de la Covid-19 et de relancer la dynamique des réformes promues par les autorités.
Mali : Un soutien américain de 148 M$
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et la directrice de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) au Mali, Miriam Lutz, ont signé, récemment, un amendement à l'accord d'aide au développement entre les États-Unis et le Mali, représentant un nouveau financement de 148,5 millions de dollars (101 milliards de Fcfa). Ce soutien américain au Mali, à travers l'USAID, ne représente qu'une partie de l'aide globale américaine. Il couvrira le financement de nouvelles activités et celles en cours dans les domaines de la santé, de la gouvernance, de l'agriculture et de l'éducation de base. Ce montant s'ajoute aux plus de 250 millions de dollars (170 milliards de Fcfa) que les ÉtatsUnis ont accordé au Mali à travers l'USAID au cours de l'année écoulée, y compris 90 millions de dollars (61 milliards de Fcfa) en aide humanitaire vitale. Ce nouveau financement permettra directement à 300.000 familles d'agriculteurs de bénéficier d'engrais et de semences améliorées, afin de renforcer la capacité du pays à nourrir sa population sans avoir à dépendre d'importations onéreuses.
Sénégal-Ukraine : Signature d’un projet de coopération
La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, Aïssata Tall Sall, et son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, ont signé lundi à Dakar un protocole d'accord dans le but de renforcer la coopération entre les deux pays. L’accord prend en compte plusieurs domaines, notamment le numérique. "La coopération entre les deux pays a de grands acquis. Elle est marquée par la signature de huit accords et protocoles, dont le premier remonte au 25 novembre 1992, depuis que l’Ukraine est devenue indépendante’’, a dit Mme Tall Sall lors de la signature du protocole d’accord. Le volume du commerce entre le Sénégal et l’Ukraine s’élève à environ 68 milliards de francs CFA, soit 102 millions de dollars, a-t-elle signalé. Elle a précisé que les exportations de l’Ukraine vers le Sénégal, qui portent essentiellement sur les produits de pêche et les minerais, sont estimées à 89 millions de dollars.
Zambie : Négociations pour le report du paiement des euro-obligations
Le gouvernement zambien négocie actuellement le report du paiement des euro-obligations dans le cadre du projet de restructuration de la dette en cours, a révélé le ministère des Finances et de la Planification nationale. «Le premier Eurobond, d'une valeur de 750 millions de dollars américains, a été dû durant le mois de septembre. Le gouvernement n'a effectué aucun paiement», a déclaré Mukuli Chikuba, Secrétaire permanent chargé du budget et des affaires économiques au ministère. Il a expliqué, lors d'une conférence de presse sur le programme du Fonds monétaire international (FMI), que les paiements ne seront pas effectués tant que de nouvelles conditions ne seront pas convenues entre le gouvernement et les détenteurs d'obligations. Selon M. Chikuba, le gouvernement a repris le contact avec les détenteurs d'obligations pour s'assurer que les dates de paiement soient reportées jusqu'à ce que le processus de restructuration de la dette nationale soit terminé. «Le gouvernement veut s'assurer que tous les créanciers étaient traités de la même manière», a-t-il dit.