Deux questions à M. Hakim Marrakchi, vice-président de la CGEM, président de la commission Fiscalité et Douane
La Nouvelle Tribune :
L’inflation, le conflit russoukrainien et autre hausse des prix des matières premières ontils fini par instaurer un climat d’inquiétude et d’incertitude auprès des acteurs économiques ?
M. Hakim Marrakchi :
Effectivement, tous les secteurs vivent un climat d’incertitude et de manque de visibilité. Il y a une incertitude par rapport à la fois à la demande et à l’offre. Prendre ainsi des décisions dans un contexte pareil est difficile. Chez nous au Maroc, on a eu un point positif dans la mesure ou l’Etat a joué son rôle permettant aux entreprises de dépasser les étapes sensibles et délicates du temps de la pandémie. La problématique c’est que ça été plus long que prévu. La guerre en Ukraine risque de compliquer les choses s’elle prend une tournure plus grave. Idem pour un éventuel crash boursier aux USA. A mon avis ce sont là les trois sources majeures d’inquiétude qui représen
tent un véritable frein à la croissance économique mondiale.
Lors de l’ouverture de la session parlementaire d’octobre, le Souverain a-t-il donné, de nouveau, un signal fort à l’importance de l’investissement ?
Sa Majesté a présenté les objectifs. De notre part, nous devons nous mobiliser et mettre des systèmes cohérents pour atteindre ces objectifs, notamment des investissements de 500 MMDH et la création de 550 000 emplois à l’horizon 2026. Le travail maintenant revient à l’ensemble du secteur productif marocain en concertation avec le secteur public. Notre pays s’est distingué durant toute cette crise grâce à une gestion optimale de la crise sanitaire. Je dirais que Sa Majesté nous a déjà permis de tenir le cap pendant la crise du Covid-19 et aujourd’hui avec cette annonce au Parlement, il nous montre le cap à atteindre en cette période de crises.