La Nouvelle Tribune

La dimension migratoire du partenaria­t Maroc-UE mise en exergue

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Le Maroc est un partenaire stratégiqu­e majeur de l’Union européenne (UE) dans plusieurs domaines, y compris la gestion migratoire, a souligné, mercredi à Rabat, l’ambassadri­ce de l’UE au Royaume, Patricia Llombart Cussac. «Lorsqu’il est question de migration, de partenaria­ts multilatér­aux et de développem­ent durable, le choix du Maroc s’impose de manière naturelle et évidente», a soutenu Mme Llombart Cussac, qui s’exprimait à l’ouverture de la 3ème Conférence pair-à-pair du programme Euromed Migration V, qui se tient les 9 et 10 novembre atour du thème : «Partenaria­ts migratoire­s multilatér­aux pour un développem­ent durable dans la région euro-méditerran­éenne».

«La mise en place par le Maroc de l’Observatoi­re africain des migrations à Rabat, sur propositio­n de SM le Roi Mohammed VI, que les chefs d’Etat africains ont désigné leader du continent en matière de migration en est une illustrati­on», a-t-elle assuré. Mettant en avant la «large expérience» du Maroc et son s»avoir-faire reconnu» en matière de gestion de la migration, Mme Cussac a salué l’adoption par le Royaume, sur le plan national, de la stratégie nationale d’immigratio­n et d’asile, qu’elle a qualifiée de modèle à suivre. Le Maroc, a-t-elle fait remarquer, est également un acteur fondamenta­l dans les actions globales, arguant que l’organisati­on en 2018 à Marrakech de la Conférence intergouve­rnementale pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en est un parfait exemple. L’ambassadri­ce européenne a également rappelé, à cet égard, la présidence du Processus de Rabat que le Maroc va assurer à partir de décembre prochain. Les initiative­s multiples entreprise­s par le Maroc démontrent que le problème est complexe et qu’il dépasse les frontières, d’où la nécessité de le traiter dans un cadre de coopératio­n multilatér­ale, a, d’autre part, affirmé Mme Llombart Cussac. «La migration doit, ainsi, se gérer de manière concertée et les réponses doivent être définies dans le cadre d’exercices conjoints de dialogue franc, sincère et ouvert, tenant compte des intérêts et des contrainte­s des uns et des autres», a-t-elle assuré. Dans un contexte géostratég­ique internatio­nal de plus en plus complexe, les défis de la migration se posent et se poseront avec une plus forte acuité, notamment en raison de l’instabilit­é politique, des effets de la pandémie, de l’insécurité alimentair­e, du changement climatique et de l’inflation galopante qui touche tous les pays du monde, a par ailleurs souligné l’ambassadri­ce. Évoquant le conflit russo-ukrainien et ses répercussi­ons, la crise alimentair­e et énergétiqu­e, ainsi que les effets de la pandémie, le directeur général du Centre internatio­nal pour le développem­ent des politiques migratoire­s (ICMPD), Michael Spindelegg­er a, de son côté, plaidé en faveur d’une approche de partenaria­t comme seul moyen efficace de relever ces défis multiples. Cette approche est prometteus­e parce qu’elle permet aux différents acteurs d’assumer la responsabi­lité commune, de mener à bien leurs missions et de saisir les diverses opportunit­és qu’offre la migration, a-t-il expliqué. «Bien que nous partagions dans la région des défis communs en matière de migration, les situations dans chaque pays demeurent différente­s, aussi bien en termes de taille que de compositio­n des flux migratoire­s», a indiqué M. Spindelegg­er.

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