La CGEM déplore un texte qui ne répond que « partiellement » aux attentes
Loi de finances 2024
Le président de la CGEM, Chakib Alj, a exprimé les attentes des chefs d’entreprises marocains concernant la loi de finances (LF) 2024 lors d’une conférence de presse à Casablanca. Alj a souligné le besoin d’une LF plus équilibrée, alignée avec les principes défendus par le secteur des entreprises. Il a mis en lumière le rôle actif de la CGEM dans les discussions continues avec différentes fédérations, commissions et groupes parlementaires pour représenter les intérêts des entreprises marocaines.
Alj a insisté sur l’objectif de finaliser les réformes fiscales, avec un accent particulier sur l’amélioration des recettes par la croissance, l’intégration de l’économie informelle, et la réduction de la pression fiscale sur les opérateurs économiques. Il a énuméré quatre chantiers principaux pour 2024 : une réforme substantielle de la TVA vers la neutralité, une politique tarifaire douanière en faveur du Made in Morocco, l’intégration de l’économie informelle, et la réforme de la fiscalité locale, en particulier la taxe professionnelle.
Ces axes ont été abordés lors de réunions avec la Direction Générale des Impôts (DGI), l’Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII), et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT). La CGEM a souligné l’importance d’avancer vers un système fiscal avantageux pour tous. Cependant, Alj a critiqué certaines mesures de la LF2024, comme le traitement incomplet de la réforme de la TVA et les évolutions soudaines des taux de TVA et des droits de douane. Certaines mesures ont fortement inquiété le tissu économique et « renvoient un message mitigé au monde de l’entreprise », a-t-il soutenu.
La CGEM a également oeuvré pour atténuer l’impact de certaines dispositions de la LF2024, en particulier dans le secteur pharmaceutique et concernant la TVA sur les biens d’investissement dans l’éducation et la formation. Alj a mentionné des évolutions comme l’exonération avec droit à déduction pour le secteur pharmaceutique et la baisse de la TVA à 10% pour le transport de marchandises. « Si la baisse des droits de douane de 40 à 30% sur certains produits a été saluée, la hausse sur d’autres n’a pas de sens économique, à part favoriser l’informel », a-t-il ajouté.
En plus de ses commentaires sur la LF2024, Alj a souligné l’urgence d’agir sur les chantiers économiques nationaux. Il a appelé à la concrétisation des engagements pour booster l’économie marocaine, en insistant sur la nécessité d’un partenariat public-privé efficace et constructif avec le gouvernement. Alj a réaffirmé le rôle de la CGEM en tant que force de proposition et acteur responsable dans ce partenariat.
Alj a rappelé le rôle crucial du secteur privé en tant que moteur de création d’emplois et de valeur ajoutée, en dépit des défis économiques actuels. Il a souligné l’importance de l’investissement privé, particulièrement dans le contexte de grands événements comme la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030, qui offrent d’importantes opportunités.
Il a mis en avant la nécessité de mettre en oeuvre de manière effective les réformes économiques prévues. Alj a exprimé des préoccupations concernant les retards dans l’application de réformes clés, comme le Code du Travail et le système de formation professionnelle. Il a insisté sur l’importance de l’opérationnalisation du dispositif relatif aux TPME et du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement.
Les primes émises par les compagnies d’assurances et de réassurance ont atteint près de 42,9 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre 2023, en hausse de 1,4%, comparativement à la même période de l’année précédente, indique l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS).
Ainsi, la branche « Non vie » a progressé de 6,8%, alors que la branche « Vie » a diminué de 4,6%, selon les statistiques publiées récemment par l’Autorité.
Dans la branche « Vie », les segments « Épargne-supports dirhams » et « Épargne-support unités de compte » ont marqué respectivement une baisse de 3,9% et 30,9%, alors que le segment « décès » a connu une hausse de 1,8%.
L’Autorité fait également état d’une hausse des primes des risques techniques de 66,2% à 333,2 millions de dirhams (MDH).
Par ailleurs, les primes des accidents corporels se sont établies à près de 4,07 MMDH à fin septembre, en hausse de 6%, alors que celles émises dans le cadre de l’assurance « Incendie », se sont chiffrées à 1,98 MMDH (10,3%).