Statut des fonctionnaires, le bout du tunnel ?
La cérémonie de signature du procès-verbal de l’accord sur le statut des fonctionnaires du secteur de l’éducation nationale au Maroc, présidée par le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, a eu lieu ce mardi 26 octobre à Rabat via vidéoconférence. Cet événement marque une nouvelle étape dans les efforts de réforme de l’éducation au Maroc.
L’accord, intitulé « Pour une école publique de qualité pour tous », résulte des négociations entre la commission ministérielle et les représentants des principaux syndicats d’enseignement. Les principaux points de l’accord incluent l’extension du statut général de la fonction publique à tous les employés du secteur de l’éducation, une initiative visant à unifier et améliorer les conditions de travail. La durée hebdomadaire d’enseignement sera définie par l’autorité gouvernementale compétente, après consultation d’une commission dédiée à la révision des programmes d’enseignement.
L’accord introduit également un régime d’évaluation de la performance professionnelle spécifique au secteur de l’éducation, avec des critères mesurables. Des augmentations d’indemnités sont prévues pour certains grades, notamment une hausse mensuelle de 1.000 DH pour les fonctionnaires au grade exceptionnel. Les enseignants agrégés et les conseillers d’orientation bénéficieront également d’augmentations d’indemnités.
La création d’une classe exceptionnelle hors échelle pour les cadres en fin de carrière est prévue pour 2026. D’ici 2024, un statut unifié pour les enseignants agrégés sera mis en place, basé sur les recommandations d’une commission technique gouvernementale et syndicale. L’accord traite également des cotisations à la retraite pour les fonctionnaires recrutés entre 2017 et 2021.
Lors de la cérémonie de signature, l’importance de l’engagement dans la mise en oeuvre de la réforme du système éducatif a été soulignée, avec un accent sur le rôle des enseignants dans la réussite de cette réforme. Le Chef du gouvernement a mis en évidence l’importance de renforcer la position des enseignants pour une refonte efficace du système éducatif.
Cet accord fait suite à un premier accord signé le 10 décembre, qui avait déjà apporté des améliorations, notamment en termes d’augmentation des salaires des enseignants.
Le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a affirmé, mardi à Rabat, que l’accord signé entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement vise à accompagner et réunir les conditions appropriées à la mise en oeuvre de la réforme du système d’éducation et de formation.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de la cérémonie de signature, M. Benmoussa a indiqué que cet accord à priorisé l’intérêt de l’élève et a mis en avant la place particulière de l’enseignement, en tant qu’acteur principal dans le système éducatif, en vue de promouvoir davantage le métier de l’enseignement et renforcer davantage son attractivité, à travers des parcours professionnels stimulants et dans le cadre de la résolution d’un ensemble de dossiers cumulés depuis plusieurs années. Cet accord, a-t-il noté, « nous place aux portes d’une nouvelle étape » susceptible d’assurer « le rattrapage du temps scolaire perdu à travers un soutien éducatif intensif », outre la poursuite de l’élargissement et la généralisation des établissements pionniers, expérimentés au niveau de plusieurs régions.