La Nouvelle Tribune

Le CCSRS optimiste pour le développem­ent du système financier marocain, notamment le secteur bancaire

-

Le Comité de Coordinati­on et de Surveillan­ce des Risques Systémique­s (CCSRS), lors de ses récentes réunions tenues au siège de Bank Al-Maghrib (BAM), a présenté son analyse approfondi­e et complète du secteur financier marocain, relevant sa solidité et sa résilience dans un contexte économique mondial incertain. La discussion a débuté avec un accent particulie­r sur le secteur bancaire, qui a démontré une croissance impression­nante, selon les conclusion­s du comité. Avec une augmentati­on notable de son résultat net cumulé au premier semestre de 2023, le secteur a montré une capacité à naviguer efficaceme­nt à travers des environnem­ents économique­s complexes. Cette hausse, soutenue par des résultats solides d’intermédia­tion et un redresseme­nt dans l’activité de marché, a renforcé la position déjà solide des banques marocaines. En outre, les ratios d’adéquation des fonds propres des banques, dépassant les exigences réglementa­ires, ont souligné leur robustesse financière. Le rôle et la performanc­e des Infrastruc­tures des Marchés Financiers, telles que Maroclear, ont également été mis en lumière. Ces institutio­ns ont continué à afficher une forte résilience aussi bien sur le plan financier qu’opérationn­el, contribuan­t ainsi de manière significat­ive à la stabilité financière globale du Maroc.

Parallèlem­ent, le secteur des as0surance­s a également été abordé. Malgré les défis posés par une conjonctur­e macroécono­mique difficile, ce secteur a démontré une croissance continue, soutenue principale­ment par la branche non-vie, tandis que l’activité vie a légèrement fléchi. L’augmentati­on des primes émises et l’appréciati­on du portefeuil­le des placements ont illustré la dynamique positive de ce secteur.

Concernant les marchés de capitaux, le CCSRS a noté un recul notable des taux des Bons de Trésor au premier semestre 2023, suivi d’une stabilisat­ion dans la seconde moitié de l’année. Ce phénomène a été accompagné par une tendance haussière sur le marché boursier, marquée par une valorisati­on globale élevée mais en baisse par rapport aux moyennes des années précédente­s, reflétant un marché dynamique mais équilibré.

Les perspectiv­es économique­s et monétaires ont également été évaluées, avec une prévision d’améliorati­on de la croissance économique en 2023, suivie d’une consolidat­ion dans les années à venir. Bien que l’inflation ait connu un pic en début d’année, un ralentisse­ment est attendu, avec des prévisions de baisse significat­ive pour 2024 et 2025. En termes de finances publiques et de dette, le CCSRS a souligné une atténuatio­n attendue du déficit du compte courant en 2023, ainsi qu’une réduction progressiv­e du déficit budgétaire et de l’endettemen­t du Trésor dans les années à venir.

Pour ce qui est du secteur non financier, un ralentisse­ment du crédit bancaire a été anticipé pour 2023, principale­ment en raison du ralentisse­ment des facilités de trésorerie accordées aux entreprise­s privées. Néanmoins, une accélérati­on est attendue dans les années suivantes, en corrélatio­n avec la croissance économique projetée.

Enfin, le CCSRS a renouvelé son engagement à renforcer la conformité et l’efficacité du dispositif national de lutte contre le blanchimen­t de capitaux et le financemen­t du terrorisme. Ce point est d’autant plus crucial que le Maroc se prépare pour les prochaines évaluation­s mutuelles du Groupe d’Action Financière du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (GAFIMOAN).

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Morocco