Situation économique au Maroc, le point de la DEPF
La note de conjoncture de janvier 2023, publiée par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) du ministère de l’Economie et des Finances, met en lumière plusieurs éléments clés.
Concernant les tendances sectorielles, on observe une amélioration significative dans le secteur primaire, avec une augmentation de la valeur ajoutée du secteur agricole et de la pêche à fin septembre, respectivement de 6,3% et 27,2%. Toutefois, les premiers mois de la campagne agricole 2023/2024 ont été marqués par des conditions climatiques défavorables et un faible taux de remplissage des barrages. Dans le secteur secondaire, un redressement est prévu pour l’activité du secteur minier au quatrième trimestre, notamment avec une hausse de la production de phosphate de 23,5% en octobre et novembre. L’énergie électrique et le secteur des BTP montrent également des signes d’amélioration, tandis qu’une augmentation de l’activité est attendue dans le secteur manufacturier. Le secteur tertiaire, quant à lui, affiche des performances remarquables, en particulier dans le tourisme et le transport aérien, ainsi qu’une évolution positive dans le secteur de l’information et de la communication. Du côté des ménages et des entreprises, on note une certaine modération dans la consommation des ménages pour l’année 2023, due à une hausse de l’inflation et à un climat moins favorable sur le marché du travail. Cependant, l’investissement se maintient, comme en témoigne la bonne tenue des importations de biens d’équipement, des crédits à l’équipement et des dépenses d’équipement du Budget Général de l’État.
Pour ce qui est des échanges extérieurs, les exportations restent quasi-stables à fin novembre, malgré une baisse notable dans le secteur des phosphates. Les importations ont quant à elles reculé, principalement à cause d’une diminution des importations de produits énergétiques et de demi-produits. Malgré cela, le déficit commercial s’est allégé et le taux de couverture s’est amélioré.
En ce qui concerne les finances publiques, le déficit budgétaire a atteint près de 51,4 milliards de dirhams à fin novembre 2023, une augmentation par rapport à l’année précédente, principalement en raison d’une hausse des dépenses globales. Le financement de l’économie montre une décélération de la croissance des crédits bancaires, avec un ralentissement particulier dans le secteur non financier. Parallèlement, les indices boursiers MASI et MASI 20 ont connu une évolution globalement positive au cours du quatrième trimestre 2023. Enfin, sur le plan de l’environnement international, les perspectives de croissance mondiale restent modérées, avec une dépendance marquée des grandes économies émergentes asiatiques. La zone euro connaît une légère reprise, tirée par l’Allemagne, tandis que l’euro et le prix du pétrole Brent ont connu des évolutions à la hausse depuis leurs points bas respectifs.