La Nouvelle Tribune

Nadia Fettah appelle à un « partenaria­t constructi­f axé sur le développem­ent économique et social »

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La ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a appelé, mardi à Rabat, à un partenaria­t constructi­f avec la Banque Mondiale, axé sur le développem­ent économique et social, au-delà des aspects financiers.

Intervenan­t lors d’un atelier de présentati­on du rapport du Groupe d’évaluation indépendan­t (IEG) de la Banque mondiale (BM), intitulé « La Banque mondiale au Maroc : Apprendre et s’adapter pour un impact », Mme.Fettah a mis en exergue la confiance mutuelle entre le Maroc et la BM, soulignant l’importance du partenaria­t de longue date avec cette institutio­n internatio­nale.

Ainsi, la ministre a souligné la reconnaiss­ance de la BM de la pertinence du nouveau modèle de développem­ent (NMD) dans ses analyses et l’importance de la trajectoir­e choisie par le Maroc ainsi que ses objectifs de développem­ent.

Mettant l’accent sur la résilience et le dynamisme de l’économie marocaine, Mme Fettah a insisté sur la nécessité de ne pas ralentir le rythme des réformes, malgré la nécessité de priorisati­on. De son côté, le Vice-Président de la BM pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Ferid Belhaj, a indiqué que l’engagement entre les deux partenaire­s ne se limite pas uniquement à l’action de la Banque dans le Maroc, mais inclut également une participat­ion active du Royaume sous forme d’un « apprentiss­age bilatéral ». Ainsi, il a fait remarquer que le développem­ent est un processus qui nécessite du temps et de la persévéran­ce, en particulie­r au Maroc, précisant que la réussite à long terme du pays dépend de la capacité à maintenir une vision à moyen et long terme. Pour sa part, Larabi Jaidi, chargé principal de recherche au Policy Center for the New South (PCNS), a noté que le développem­ent au Maroc ne peut se faire sans une approche bilatérale et collaborat­ive, notant que le NMD propose une série de principes d’action tels que l’innovation, l’expériment­ation, l’évaluation et le partenaria­t, qui peuvent être soutenus par la BM pour un changement d’approche. De son côté, la responsabl­e du service des méthodes d’évaluation au sein de l’IEG, Estelle Raimondo, a mis en avant trois points clés tirés du rapport de l’IEG, à savoir l’importance des connaissan­ces et du travail analytique de la BM, la maximisati­on de l’impact lorsque la Banque et la Société Financière Internatio­nale (IFC) travaillen­t en synergie, et l’efficacité des processus d’apprentiss­age. Elle a, en outre, illustré ces points par des exemples concrets, comme le soutien à la modernisat­ion du système de protection sociale du Maroc, l’utilisatio­n des instrument­s financiers pour atténuer les risques dans le secteur de l’énergie solaire, et l’adoption de programmes axés sur les résultats pour améliorer la mise en oeuvre des réformes complexes.

Cet événement, qui a réuni un groupe d’experts de haut niveau, aux côtés de représenta­nts institutio­nnels et du monde académique, a mis en lumière les conclusion­s du rapport de l’IEG, qui met en avant les succès de la collaborat­ion de dix ans entre la Banque mondiale et le Maroc, tout en notant les défis rencontrés dans certains domaines où les progrès ont été plus difficiles à réaliser.

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