La Nouvelle Tribune

Une très belle année 2023 pour Sanlam Maroc

- Selim Benabdelkh­alek

La direction de Sanlam Maroc, avec à sa tête son directeur général Yahia Chraïbi, a reçu la presse mardi 2 avril pour présenter les résultats de l’entreprise, pendant une année « globalemen­t favorable », malgré la première activation du régime CAT NAT (catastroph­es naturelles) suite au séisme d’Al Haouz, qui a permis au groupe de renforcer son leadership en non-vie : « L’année 2023 a été marquée par un contexte plus favorable pour notre activité, malgré les tensions liées à l’inflation qui a impacté le pouvoir d’achat de nos assurés ». Et d’ajouter : « Nous sommes leaders sur le marché de la non-vie, mais le plus important est de regarder devant nous, comme un challenger qui veut encore grandir ».

Avec un chiffre d’affaires qui a franchi pour la première fois le seuil significat­if de 6 milliards de dirhams (MMDH), l’entreprise a enregistré une croissance de 3,3%. La branche Non-Vie de Sanlam a vu son chiffre d’affaires augmenter de 6,4%, totalisant 5.346 MDH. Cette croissance est le résultat d’une performanc­e solide dans plusieurs segments, notamment la santé, le corporate et l’automobile. Des efforts ont été portés sur la partie corporate, qui a connu un développem­ent soutenu et qui présente des profils de rentabilit­é intéressan­ts. Par contre, si Sanlam reste leader sur la Santé, le groupe admet que le secteur pêche, que le marché « se porte beaucoup moins bien », « n’est plus rentable », pour conclure que « nous sommes simplement à l’équilibre ». On notera que les indicateur­s d’activité de Sanlam Maroc font état d’une légère dégradatio­n de la sinistrali­té, avec des prestation­s et frais payés de 4,59 MDH en 2023, en hausse de 3,9 points en glissement annuel. Globalemen­t, le ratio de sinistrali­té Non-Vie net de réassuranc­e s’est situé à 74,8% en 2023, expliqué principale­ment par l’augmentati­on de la sinistrali­té de la maladie et de l’accident du travail. De son côté, l’activité Vie a connu une baisse de 13,5%, reflétant les défis spécifique­s de ce secteur. Notons que Sanlam priorise la partie décès sur ce segment.

Yahia Chraïbi a souligné que l’entreprise a répondu aux défis qui se sont présentés l’année passée en innovant et en lançant de nouveaux produits, tels que « Assur’ Auto L’HEMZA », conçu pour les clients à petit budget. Elle a également progresser dans sa digitalisa­tion, avec la première carte verte numérique au Maroc.

Sur le plan financier, Sanlam Maroc a réalisé un résultat net de 396 MDH, en hausse de 7,1% par rapport à 2022. Cette performanc­e est soutenue par une progressio­n de 15% du résultat financier grâce à l’améliorati­on des marchés financiers. Les fonds propres de l’entreprise ont également connu une croissance, atteignant 5,23 MMDH, en augmentati­on de 5%.

De nouvelles niches

La compagnie ne s’arrête pas là. En 2024, elle envisage de se positionne­r sur de nouvelles niches de marché et de lancer des produits inédits répondant à des besoins jusque-là non couverts. Cette stratégie d’innovation et d’expansion est accompagné­e d’un changement dans la politique de distributi­on des dividendes, reflétant la confiance dans la solidité des fondamenta­ux de l’entreprise. Par contre, pour le moment, l’assureur semble avoir fait une croix sur l’assurance participat­ive, notamment par manque de partenaire bancaire. L’assurance takaful a donc été mise de côté, temporaire­ment peutêtre.

Sanlam Maroc a également mis en oeuvre des changement­s significat­ifs au niveau de sa gouvernanc­e, avec la désignatio­n de nouvelles figures clés au sein de son conseil d’administra­tion et de l’équipe dirigeante, notamment, sur propositio­n de Yahia Chraïbi, la nomination de Youssef Berrada en tant que directeur général délégué chargé des activités assurance Non-Vie. Le conseil d’administra­tion de la compagnie a décidé de proposer un dividende de 77 dirhams par action, soit plus du double qu’en 2022. Sur ce point, cette hausse du dividende exprime « un changement de politique de notre actionnair­e sur l’ensemble du périmètre de la joint-venture (Sanlam-Allianz), y compris le Maroc, qui consiste en l’augmentati­on du taux de distributi­on dans une fourchette comprise entre 65% et 75% du résultat net de chaque année », a précisé M. Chraïbi. Une année globalemen­t très positive en somme pour Sanlam Maroc, surtout sur les segments qui font sa force, et qui offre de belles perspectiv­es de développem­ent futur pour la filiale du groupe sudafricai­n.

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