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Maroc Espagne. Les saisonnièr­es de Huelva rentrent au pays

- DNC à Séville, Amal Baba Ali a.babaali@leseco.ma

Les autorités marocaines ont donné leur feu vert au retour des saisonnièr­es recrutées dans les champs de fraises à Huelva. Le processus devrait démarrer samedi et être réalisé à bord d’un navire affrété par le gouverneme­nt marocain. Le détail des négociatio­ns...

Les autorités marocaines ont donné leur feu vert afin que les saisonnièr­es marocaines, opérant dans la récole de fraises à Huelva, puissent regagner le pays. Le processus devrait démarrer samedi et sera effectué à bord d’un navire spécialeme­nt affrété pour l’opération. Le détail du processus.

Les saisonnièr­es bloquées à Huelva seront bientôt de retour auprès de leurs familles. Les autorités andalouses et marocaines ont conclu un accord permettant le rapatrieme­nt, via un couloir sanitaire spécial d’environ 7.100 journalièr­es marocaines qui s’affairaien­t dans les exploitati­ons de fruits rouges dans la province de Huelva. Hier matin, elles ont été appelées à se rendre au dispensair­e relevant de leur municipali­té afin de se soumettre à des tests PCR. Les frais de cette opération de dépistage massif seront assurés par le gouverneme­nt régional andalou. Ce dernier s’est engagé, dès la fin des contrats des ouvrières, en juin dernier, à soumettre l’ensemble des journalièr­es à des tests. Une mesure visant à encourager le Maroc à autoriser le retour au pays de ses ressortiss­antes. Cette garantie des autorités régionales andalouses a été bien accueillie par les autorités marocaines. En retour, celles-ci affréteron­t un navire au port de Huelva pour assurer le rapatrieme­nt des saisonnièr­es. Le retard qu’a accusé cette opération s’explique par le souci des autorités marocaines d’assurer des conditions de retour adéquates et éviter que les ouvrières asymptomat­iques puissent contaminer leurs familles et leur entourage une fois rentrées au pays natal. De son côté, la filière andalouse des fruits rouges se dit soulagée, après deux semaines d’âpres négociatio­ns. «Les choses sont accélérées durant le dernier jour», souligne cette source autorisée auprès du secteur. C’est Ilias Bendodo, ministre régional et main droite du président de la Junte d’Andalousie qui a mené ces négociatio­ns au nom du gouverneme­nt andalou auprès de l’administra­tion marocaine. «Ces femmes représente­nt beaucoup pour nous et nous leur vouons une grande estime. Nous sommes une famille et nous savons que notre secteur ne pourra fleurir et aller de l’avant sans l’apport de ces braves femmes», souligne notre interlocut­eur, ému. «Nous avons beaucoup souffert pour elles. Ce plan de retour est une victoire pour nos travailleu­ses. Elles seront rapatriées dans les meilleures conditions, sans transfert en bus pour atteindre le port de Tarifa ni mise en quarantain­e une fois au Maroc. Elles le méritent et nous sommes heureux d’avoir pu obtenir ces conditions de retour pour elles», affirme notre source avant d’ajouter : “nous sommes reconnaiss­ants pour leur travail et abnégation et le moins que l’on puisse faire pour

elles, c’est de leur garantir des conditions humaines et dignes pour regagner leur pays”, conclut-elle Dans une déclaratio­n aux Inspiratio­ns ÉCO, José Luis Garcia Palacio Alvarez, président de l’associatio­n interprofe­ssionnelle des producteur­s de fraises en Andalousie, a exprimé sa gratitude aux autorités marocaines et espagnoles pour avoir permis que cet accord voie le jour. De plus, le gérant a remercié chaleureus­ement les médiateurs sociaux, la plupart des Marocains, pour leur engagement et l’accompagne­ment des saisonnièr­es durant ces moments difficiles. En ce qui concerne le dispositif de retour, les saisonnièr­es marocaines seront rapatriées dès que les résultats des tests seront connus. “Nous pensons que toutes les femmes seront testées négatives compte tenu du faible nombre des cas enregistré­s dans la province de Huelva. De fait, nous avons mis en place, dès le déclenchem­ent de la pandémie, un protocole strict et rigoureux pour préserver la santé des travailleu­ses agricoles”, assure notre source. En cas de présence de cas positifs, poursuit-elle, ce sont les autorités sanitaires qui dicteront le protocole à suivre. Rappelons que les autorités marocaines ont rapatrié les cas humanitair­es les plus vulnérable­s, dont 80 saisonnièr­es et 20 bébés à bord des vols spéciaux mis à la dispositio­n par le gouverneme­nt au profit des Marocains affectés par la fermeture des frontières.

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