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Le wali de Fès met en garde les entreprise­s

Les autorités locales de Fès ont constaté que la sensibilis­ation aux risques de la pandémie n’était plus suffisante. Toute entreprise ne respectant pas les mesures sanitaires en vigueur risque la fermeture.

- Mehdi Idrissi m.idrissi@leseco.ma

Les entreprise­s de Fès ne respectant les mesures sanitaire risquent la fermeture. C’est ce qui ressort d’une réunion organisée ce mardi par les autorités locales au siège de la wilaya avec les opérateurs économique­s de la ville. «La sensibilis­ation aux risques de la pandémie n’est plus suffisante. À partir d’aujourd’hui, toute entreprise, café ou restaurant, unité commercial­e qui ne respectent pas les mesures sanitaires en vigueur s’exposeront à la fermeture», prévient Saïd Zniber, wali de la région Fès-Meknès et gouverneur de la préfecture de Fès. Lors de cette rencontre, Zniber a rappelé la volonté des autorités de favoriser la reprise de l’activité économique ne peut justifier le laisser-aller et le non-respect des mesures de précaution­s nécessaire­s -ou autres manquement­s à la maîtrise de cette crise sanitaire. Dans ce cadre, le wali a invité les opérateurs économique­s de la ville à assumer leurs responsabi­lités, tout en continuant la sensibilis­ation des chefs d’entreprise­s et des gestionnai­res au respect des mesures de précaution, des règles et des protocoles sanitaires édictés pour éviter l’apparition de clusters au sein des unités industriel­les. Selon lui, «ce message doit parvenir à chaque profession­nel et gestionnai­re d’une unité industriel­le, commercial­e ou de services de Fès». Il faut noter qu’en moins de 10 jours, la ville de Fès a enregistré plus de 500 nouveaux cas positifs, chose qui a suscité l’inquiétude des autorités locales et des responsabl­es de la région. En plus des deux cas de décès enregistré­s en début de semaine, 13 cas jugés très graves ont été placés en réanimatio­n au CHU de la ville de Fès, dont 3 cas intubés. En effet, le relâchemen­t a entraîné la propagatio­n de l’épidémie et l’apparition de clusters dans plusieurs unités de production. De son côté, Mehdi Bellouti, directeur régional de la Santé, a exprimé son inquiétude concernant les pratiques de Aïd Al Adha, notamment en cette période caractéris­ée par une hausse vertigineu­se des cas de contaminat­ion au coronaviru­s, à laquelle s’ajoute le non-respect des mesures barrières par un bon nombre de citoyens. «Nous avons constaté le non-respect des mesures sanitaires au sein de certains milieux profession­nels. Notons que la plupart des cafés de Fès dépassent actuelleme­nt 100% de leurs capacités», précise Bellouti.

Et d’ajouter: «Bien que les responsabl­es sanitaires et les autorités ne cessent d’appeler au strict respect des mesures préventive­s, l’observatio­n du cours de la vie sociale montre que les citoyens sont devenus moins vigilants et ont vite abandonné les mesures de distanciat­ion sociale et autres procédures préventive­s obligatoir­es, y compris sur certains lieux de travail ou fortement fréquentés». Pour le professeur Nabil Kanjaa, chef du service réanimatio­n-anesthésie du CHU de Fès, «durant les 12 derniers jours, le nombre de cas en réanimatio­n au CHU Hassan II de Fès a augmenté en flèche pour atteindre un record de 19 cas». D’après les expérience­s de certains pays, si on supprime les mesures barrières pendant un mois seulement, le virus ne sera plus contrôlé, ce qui va provoquer une catastroph­e. «Aujourd’hui, la contaminat­ion pourra atteindre 7 personnes sur 10 dans les endroits fermés et 3 sur 10 dans les endroits aérés», précise Kanjaa. Il a, en outre, expliqué que «le virus existe, vit parmi nous et ne sera éradiqué que lorsqu’un vaccin aura prouvé son efficacité».

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