Les nouvelles orientations du 4C Maroc
Le Centre 4C Maroc a tenu son conseil d’administration, la semaine dernière, sous la présidence du ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement. L’occasion pour sa directrice, Rajae Chafil, de présenter les nouvelles actions prioritaires du Cent
Le Centre de compétences en changement climatique du Maroc (4C Maroc) a tenu son 9ème Conseil d’Administration (CA) et son assemblée générale ordinaire, sous la présidence d’Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, le 29 juillet par vidéoconférence. L’occasion pour le ministre, qui est également président du CA du 4C Maroc, de rappeler la nécessité de se mobiliser pour contrecarrer les conséquences de la crise économique et sociale engendrée par la pandémie de la Covid-19 dont les répercussions se feront encore sentir pendant longtemps. «Si l’attention du monde est essentiellement portée actuellement sur les implications économiques, sociales et politiques de la pandémie, il ne faut pas oublier l’autre crise qui pointe à l’horizon depuis plusieurs années, en l’occurrence la crise climatique», explique Rabbah. Sur ce plan, a-t-il souligné, le 4C, de par les missions qui lui sont dévolues, devra jouer un rôle important dans le futur notamment en terme de renforcement de capacités, d’échange d’expériences et d’aide à la prise de décision politique en matière de changement climatique au Maroc et en Afrique.
Formation des jeunes
Selon Rajae Chafil, directrice du Centre 4C Maroc, l’équipe du Centre est pleinement consciente du nouveau rôle que le Centre devra jouer. C’est pourquoi, explique-t-elle, le Centre a commencé à développer des activités de renforcement de capacités à grande échelle, avec une attention particulière envers les acteurs des territoires, notamment les élus, les administrations régionales et les ONG. L’objectif étant de renforcer la prise en compte des changements climatiques dans les politiques de développement et de promouvoir une budgétisation «climato-sensible». D’un autre côté, le Centre a également démarré un programme de renforcement de capacités au profit de jeunes issus des secteurs publics et privés. Il a notamment réparti ces derniers en deux «Master Class» afin de bien les former et créer ainsi une pépinière de jeunes experts dans le domaine du changement climatique et de promouvoir la création d’emplois dans le domaine des «services climatiques».
8 milliards de dollars pour le Bassin du Congo
Au niveau africain, le 4C Maroc a également finalisé l’étude de préfiguration du Fonds Bleu du Bassin du Congo qui a permis de préparer un pipeline de plus de 200 projets d’atténuation et d’adaptation, capitalisés à plus de 8 milliards de dollars dans les 16 pays membres de cette Commission climat du Bassin du Congo. Après avoir appuyé les 17 pays membres de la Commission Climat du Sahel dans la finalisation du «Plan d’Investissement Climat du Sahel», le 4C Maroc prépare le lancement, dans les prochaines semaines, de l’étude de préfiguration du Fonds Climat du Sahel, pour le financement de ce Plan. Concernant l’exercice 2020-2021 qui commence, « le centre 4C s’en servira pour renforcer davantage son cadre organisationnel et se doter des ressources humaines nécessaires au développement à grande échelle de son action au niveau national, africain et international», explique Rajae Chafil. q