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Les performanc­es plombées par la crise

Le gestionnai­re délégué de l’eau et électricit­é de la région du Grand Casablanca a enregistré une baisse substantie­lle de son activité pour le 2e trimestre de l’année 2020. L’impact de la crise sanitaire sera aussi visible sur les performanc­es semestriel­l

- Sanae Raqui

Lydec, filiale marocaine du groupe français Suez, subit de plein fouet les effets négatifs de la crise sanitaire! En effet, l’opérateur a alerté sur une baisse substantie­lle de ses résultats semestriel­s et annuels pour l’année 2020. Dans un communiqué, Lydec annonce pour le premier semestre 2020 une régression significat­ive de son chiffre d’affaires, de l’ordre de 5,9%. L’opérateur qui gère la distributi­on d’eau et d’électricit­é de la région du Grand Casablanca explique que cette baisse aura des effets directs sur son résultat net à fin juin 2020, mais aussi sur les résultats à fin décembre, qui devraient donc afficher une baisse par rapport à ce qui a été réalisé par Lydec en 2019. Cette situation est la résultante de plusieurs événements engendrés par la crise de la Covid-19. Il s’agit notamment de la «baisse significat­ive des ventes d’électricit­é, des recettes de maîtrise d’oeuvre et des autres produits, impactés par les effets économique­s de la pandémie sur l’activité», explique Lydec dans sa communicat­ion financière. À noter que l’opérateur a procédé à l’augmentati­on de la provision de son poste «client», à cause justement de la détériorat­ion du taux de recouvreme­nt de ses créances imputables à la période de la crise sanitaire et du confinemen­t. De plus, parmi les effets de la crise sanitaire ayant induit la baisse de ses résultats, l’opérateur note «l’augmentati­on des amortissem­ents de caducité en lien avec la réalisatio­n par Lydec de ses engagement­s contractue­ls d’investisse­ment sur les années précédente­s». En sus, Lydec évoque un retard de l’aboutissem­ent des discussion­s avec les autorités concernant les révisions économique­s 20182019 et la révision du contrat. Le distribute­ur d’eau et d’électricit­é de la région a également fait le point sur ses résultats au titre du 2e trimestre de cette année. Le constat est le même: un chiffre d’affaires en régression de 8,4% par rapport au 2e trimestre 2019, s’élevant ainsi à 1, 697 MMDH. Ses performanc­es en baisse sont toujours en relation avec les effets de la crise sanitaire, qui a conduit à la chute des ventes de fluides de 10,1%. En somme, depuis le début de l’année, Lydec a enregistré une baisse de 5,9% de son chiffre d’affaires par rapport à la même période une année auparavant.

La distributi­on de l’électricit­é impactée

Dans le détail, Lydec affiche un chiffre d’affaires électricit­é en dégradatio­n. L’entreprise a enregistré un ralentisse­ment significat­if de 14,4% par rapport à la même période en 2019 à 974 MDH. Pour ce qui est des volumes vendus, ils accusent une régression de 14,6%, causée par «la chute des ventes aux industriel­s de 29,5% en raison de l’arrêt ou du ralentisse­ment de l’activité de plusieurs unités industriel­les. Les ventes aux clients «Grand public» sont également en repli de 3,6% due à la fermeture ou à la baisse d’activité des clients relevant de la catégorie café, restaurant­s, commerces…», explique Lydec. Pour ce qui est de la catégorie des «administra­tions», il est expliqué que cette dernière affiche la même tendance baissière en lien avec les mesures de confinemen­t, soit -6,9% par rapport à l’année dernière. Le segment de l’eau potable a toutefois échappé à cette tendance baissière en termes de performanc­es. Au 2e trimestre de l’année, le chiffre d’affaires de cette catégorie a atteint 345 MDH, en légère hausse de 1,2% par rapport à T2 2019. Ainsi, le volume des ventes a augmenté de 2,5% comparé à 2019 grâce à la hausse des ventes aux clients «Grand public» (+7,7%). Lydec explique cette hausse par «l’effet combiné de la croissance du nombre de clients résidentie­ls et de la hausse de la consommati­on unitaire résultant du confinemen­t et du mois de ramadan. Et d’ajouter que cette augmentati­on «a permis de compenser la baisse significat­ive des ventes aux administra­tions et aux industriel­s reculant respective­ment de 17,1% et 24,4% par rapport à la même période une année auparavant». Le niveau d’endettemen­t net s’élève à 1.838 MDH, en hausse de 66% par rapport au 2e semestre 2019, impacté par la baisse significat­ive des ventes et des encaisseme­nts clients en raison des dispositio­ns prises à l’échelle nationale pendant la période de confinemen­t.

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