Sébastien Buemi s’impose aux 24 Heures du Mans
AUTO Deux ans après une douloureuse fin de course et une panne dans l’ultime tour, le Vaudois a remporté les 24 Heures du Mans.
Depuis plusieurs semaines, il essayait d’oublier. Mais peuton effacer une telle image, celle de sa voiture, alors conduite par son équipier japonais Nakajima, qui vient s’arrêter sur la ligne d’arrivée, derniers soubresauts d’une mécanique qui lâche à un tour de l’arrivée d’une course qui en comporte près de 400 et qui dure 24 heures? Non...
Cette image a hanté son esprit, celui de toute une équipe, d’un constructeur, Toyota, qui essayait depuis dix-neuf ans de gagner la plus célèbre des courses automobiles du monde et qui n’y arrivait toujours pas. Jusqu’à ce week-end, qui a été marqué par la domination totale des deux TS050 Hybrid japonaises, dont celle que Buemi a menée de main de maître avec Nakajima et le plus célèbre des débutants du Mans: Fernando Alonso.
Après les retraits d’Audi et de Porsche, les Toyota étaient seules dans leur catégorie, donc logiquement imbattables, même par le formidable défi romand constitué par le projet Rebellion. Mais encore fallait-il éviter toutes les embûches d’une course aussi longue, dans laquelle la meilleure des organisations et la plus aboutie des technologies peuvent être piégées par des éléments extérieurs. Ces éléments qui font le charme et la complexité des courses d’endurance, où l’on retrouve des voitures aux performances très différentes et où un champion du monde de F1 peut être amené à croiser le fer avec un gentleman driver.
Cette fois, pourtant, tout s’est bien passé. La symphonie mancelle de Sébastien Buemi est enfin achevée, et le Vaudois rejoint au palmarès de l’épreuve deux de ses compatriotes: Marcel Fässler et Neel Jani (quatrième cette année).
«Quand j’ai vu la voiture passer la ligne d’arrivée, je ne pouvais pas vraiment y croire. Comme il y a deux ans, Kazuki Nakajima était au volant. Imaginez mon émotion à cet instant précis!»