Suisses sans états d’âme
MONDIAL Le Brésil n’a pas aimé le traitement réservé à son équipe dimanche. Mais les joueurs de la Nati n’en ont cure.
La presse brésilienne s’est déchaînée sur à peu près tout ce qui a coûté, à ses yeux, la victoire à la Seleçao face à la Suisse. Les joueurs ont été critiqués, mais l’arbitre mexicain, Cesar Ramos, s’est également retrouvé dans le viseur. Et l’attitude de l’équipe de Suisse, jugée trop agressive envers Neymar, a également été peu appréciée. Les fans s’y sont aussi mis, puisque Valon Behrami a été la cible d’une déferlante de publications plus ou moins sympathiques sur les réseaux sociaux.
«Je trouve dommage qu’on résume notre performance à du jeu dur. Je ne partage pas du tout ce constat», a contré Manuel Akanji hier, juste avant l’entraînement des Suisses au Stadion Torpedo de Togliatti. Qu’a-t-il pensé des critiques véhémentes venues du Brésil? «Je ne sais pas, je ne parle pas portugais. S’ils veulent se plaindre, qu’ils le fassent», a-t-il contré dans un sourire. A côté de lui, Haris Seferovic enchaîne: «Chacun sait ce dont les joueurs brésiliens sont capables. Ils doivent s’attendre à ce qu’on défende dur sur eux, on n’a rien inventé. Nous, on a pris un point, on est contents. Le reste ne nous concerne pas.»
Après une journée d’hier consacrée au repos pour les titulaires et à un entraînement normal pour les remplaçants, la Suisse va préparer dès aujourd’hui la rencontre de vendredi face à la Serbie. Un match qui sera évidemment très important sur la route des huitièmes. «Il faudra l’aborder avec la même détermination. Jouer compact et être plus efficace offensivement», estime Seferovic.