«On s’est battus presque pendant toute la course»
AUTO Après son triomphe au Mans, Sébastien Buemi nous livre ses impressions sur une course qui a été très stressante pour lui.
Vainqueur dimanche, le Vaudois a vécu les cinq tours les plus longs de sa carrière à la fin des 24 Heures du Mans.
– Les deux Toyota terminent avec douze tours d’avance sur le troisième. Est-ce que c’était une victoire facile?
– Pas du tout. C’est même le contraire: cette victoire a été bien plus difficile à décrocher que lorsque nous avons failli gagner, en 2016. Parce que nos équipiers, sur l’autre Toyota, voulaient eux aussi la victoire. On a dû se battre pendant quasiment toute la course
– Est-ce que cette victoire compense un peu votre défaite de 2016, lorsque vous aviez abandonné la victoire à cinq minutes de l’arrivée?
– D’une certaine façon. Mais justement, dimanche, c’était Kazuki (ndlr: Nakajima, l’un de ses deux équipiers avec Fernando Alonso) qui était au volant, comme en 2016. Je me suis revu deux ans plus tôt et je me suis mis à stresser. Les cinq derniers tours ont été les plus longs de ma vie!
– A la fin de la course, on vous a aperçu sur la piste. Vous regardiez votre voiture franchir la ligne d’arrivée...
– Quand j’ai vu Kazuki saluer le drapeau à damier, il m’a fallu un certain temps pour réaliser que c’était vraiment gagné. Vous savez, cette année, comme les Porsche et les Audi n’étaient pas là, c’était plutôt une course à perdre qu’une course à gagner.
– Il s’agissait de la première victoire de Toyota au Mans, après dix-neuf tentatives. Comment est-ce que vous avez fêté ce succès?
– Nous avons travaillé très dur pour y arriver, et tout le monde s’est logiquement lâché à l’arrivée. Il y a eu beaucoup de larmes. On a fait la fête, puis je suis rentré en Suisse dans la nuit, accompagné de ma famille.