Il tue sa colocataire et viole son cadavre
ZURICH Un Romand au lourd passé judiciaire et psychiatrique est jugé pour avoir étranglé, puis violé sa colocataire.
ZURICH Un crime sordide et un meurtrier nécrophile et sans remords: le Tribunal de district de la ville a vécu une audience pesante, mardi. Sur le banc des accusés, un trentenaire romand, héroïnomane à l’AI et au passé judiciaire long comme le bras. En 2016, l’homme avait étranglé une jeune Française qui partageait son appartement avant de la violer. Souffrant de psychoses, il risque l’internement. Convaincu d’être en bonne santé, il rejette toute thérapie.
Procès sous haute tension, mardi au Tribunal de district de Zurich. Un Romand de 34 ans, héroïnomane et à l’AI, a comparu pour avoir étranglé sa colocataire, en septembre 2016, avant d’abuser de son cadavre. Au moment des faits, le meurtrier et sa victime, tous deux francophones, partageaient un logement social du quartier de Balgrist.
Face à la Cour, le prévenu s’est montré très arrogant, raconte la «NZZ». Il n’a exprimé aucun remords et a nié avoir eu l’intention de tuer la Française de 28 ans, qui venait de décrocher un poste d’informaticienne en Suisse: «Je n’étais plus dans un état normal.» Car d’après lui, la jeune femme était agressive, elle le mena- çait et l’injuriait. La soeur de la victime, à bout de nerfs devant l’attitude de l’accusé, s’est emportée. Elle lui a jeté au visage ses chaussures et une bouteille d’eau avant d’être évacuée de la salle.
Selon un expert psychiatre, l’accusé souffre de graves psychoses. Né en Colombie, il a été adopté par un couple suisse alors qu’il était très jeune. Il n’a cessé d’avoir des ennuis avec la justice. En 2015, il avait été condamné après avoir prétendu que son père était le président du FC Sion, Christian Constantin. Il avait harcelé l’homme d’affaires valaisan, lui réclamant 1 milliard et l’accusant de l’avoir vendu comme esclave.
Le Ministère public a requis une peine de 18 mois de prison et l’internement. L’accusé a rejeté toute forme de thérapie, ne cessant de répéter qu’il était en bonne santé. Le verdict sera rendu ultérieurement par écrit.