«Le pilote connaissait bien cet avion»
TESSIN Le pilote décédé dans un accident d’avion mardi était expérimenté sur son appareil. Dans son club de Courtelary (BE), c’est l’heure des questions.
TESSIN/BERNE L’incompréhension et la tristesse dominaient, hier, au sein du Groupe de vol à voile de Courtelary. Ce club de passionnés a perdu l’un des siens après le crash d’un moto-planeur, mardi, dans le val Bedretto. «Ce pilote connaissait bien cet avion, il volait dessus depuis des années. On ne comprend pas ce qui s’est passé», se désole le copropriétaire de l’appareil. D’autant que la victime, un Romand, avait profité d’une bonne météo.
Le pilote décédé mardi au sommet du val Bedretto, du côté tessinois du col du Nufenen («20 minutes» d’hier), était un Romand. Il était basé à l’aérodrome de Courtelary (BE), ont indiqué hier les médias tessinois. Seul à bord du moto-planeur biplace, il est resté prisonnier du cockpit en feu. Le planeur motorisé dont il était le copropriétaire avait décollé dans l’après-midi de l’aérodrome bernois. Ce type d’avion apprécié des plaisanciers permet de faire des longues distances dans le cadre d’un «vol d’Alpe», explique un connaisseur.
Profitant de bonnes conditions météo, il aurait donc survolé les Alpes pendant au moins 120 kilomètres, mais l’enquête doit encore déterminer le trajet exact du vol. Le pilote était un passionné, très actif dans le Groupe de vol à voile de Courtelary (GVVC), spécialisé dans les planeurs. «Cet avion-là était doté d’un moteur, c’est une exception ici, raconte le copropriétaire de l’appareil, qui a souhaité rester anonyme. Ce pilote connaissait bien la machine, il volait dessus depuis des années, et l’avion avait passé tous les contrôles d’entretien obligatoires. On ne comprend pas ce qui s’est passé.»
«Pour le club, c’est évidemment un choc, on accuse le coup, réagit Stefano Gori, président du GVVC. On perd un collègue, et un ami. On attend maintenant les résultats de l’enquête pour avoir des réponses.»