Ex-élu accusé de corruption
BERNE Un lobbyiste et un politicien sont inquiétés dans l’affaire kazakhe. L’ex-élu a vu son immunité levée hier.
Hier, la Commission de l’immunité du National a accepté de lever celle de Christian Miesch, comme l’avait demandé le Ministère public de la Confédération (MPC). L’UDC de Bâle-Campagne est soupçonné de corruption passive et d’acceptation d’avantages.
Selon une dénonciation anonyme, l’ex-élu aurait transmis le 4 mars 2015 au lobbyiste Thomas Borer une facture de 4635fr. pour un abonnement général CFF de 1re classe au titre de ses activités de secrétaire de l’intergroupe parlementaire Suisse-Kazakhstan. Or, il détenait déjà un AG en tant qu’élu. Selon Borer, la somme versée à Christian Miesch l’aurait été par inadvertance, en raison d’une erreur comptable. Le Bâlois aurait rendu l’argent. Le MPC a annoncé hier son intention de poursuivre également Thomas Borer pour corruption active et octroi d’un avantage.
L’affaire kazakhe fait les gros titres de la presse suisse
depuis plusieurs années. Elle remonte à une intervention parlementaire sur les relations entre la Suisse et l’ancienne république soviétique d’Asie centrale, déposée il y a cinq ans. Elle avait été rédigée par une agence de relations publiques active en Suisse, mandatée
par un parti «d’opposition» kazakhe, en réalité proche du pouvoir autoritaire du président Noursoultan Nazarbaïev.
L’ex-conseiller national estime être une «proie facile» en tant que membre de l’UDC et il clame son innocence.