Les caisses en self-service font stresser le personnel
Le personnel actif dans la vente souffre de la numérisation des caisses. Les syndicats exigent des revalorisations salariales.
Multiplication des tâches, détérioration du contact avec la clientèle: les employés de la vente souffrent de la numérisation des caisses. Le personnel employé aux espaces en self-service doit accomplir toujours plus de tâches en moins de temps, selon une étude de l’Université de Berne, présentée jeudi par le syndicat Unia. Il doit notamment assurer le contrôle et la surveillance, ce qui n’a plus grand-chose à voir avec le métier de la vente.
De plus, les longues périodes de travail debout entraînent des douleurs physiques. «Les innovations techniques doivent aussi se traduire par une revalorisation des conditions de travail et des salaires», a souligné jeudi Anne Rubin, responsable du commerce de détail pour Unia.
Le syndicat réclame une meilleure protection de la santé du personnel. Certaines personnes travaillent jusqu’à huit heures d’affilée aux caisses automatiques. Il faut des remplacements plus fréquents, c’està-dire des tranches de trois heures au maximum, réclame Unia. Par ailleurs, les employés du commerce de détail souhaitent être mieux protégés contre les agressions, selon les résultats de l’étude, ba- sée sur une dizaine d’entretiens avec des employés de Coop et de Migros. Le rôle du personnel de caisse n’est pas d’effectuer des tâches de sécurité. Il n’est ni habilité ni formé à le faire, relève Anne Rubin. De plus, les systèmes de libre scannage devraient servir à améliorer l’organisation du travail et à réduire la fragmentation des horaires.