Lundi, 280 bistrots hors la loi seront fermés à Genève
Dans trois jours, 280 bars et restaurants devront avoir fermé leurs portes faute d’autorisation d’exploiter valable.
La récréation est terminée. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la cloche a sonné brutalement. Jeudi, le Département de l’emploi et de la santé genevois (DES) a indiqué que pas moins de 280 établissements publics – sur 2648 au total – devront rester fermés, n’ayant plus l’autorisation d’exercer. Il leur est reproché de ne pas s’être mis en conformité avec la nouvelle législation (lire ci-contre), pourtant en vigueur depuis le 1er janvier 2016.
Des lettres de sommation sont envoyées aux tenanciers concernés depuis le 26 septembre. La mesure est valable dès réception du courrier. A partir de lundi, les autorités procéderont à des vérifications et pourront poser des scellés afin de faire respecter cette décision.
«En deux ans et demi, nous avons multiplié les séances d’information, a précisé Mauro Poggia, conseiller d’Etat chargé du DES. Les contrevenants ne peuvent plus se prévaloir de la bonne foi.» L’élu a souligné qu’il s’agissait de rétablir l’équité entre ceux qui respectent les exigences, notamment en termes de permis de travail et de patente, et ceux qui se maintiennent dans l’illégalité: «Toutes les catégories sont concernées par ces fermetures, y compris des établissements qui ont pignon sur rue.»
Laurent Terlinchamp, patron de la Société des cafetiers, s’est dit choqué par le nombre de contrevenants, tout en saluant la volonté de faire respecter la loi.