Un match de foot sur trois donne lieu à des violences
La Confédération et les Cantons introduisent définitivement un logiciel destiné à lutter contre le hooliganisme.
Les débordements dans le monde du sport sont hélas un problème récurrent. Dernier exemple en date: les heurts entre fans du FC Sion et ceux de Xamax qui ont éclaté le 7 octobre à Neuchâtel. La police avait dû tirer des balles en caoutchouc pour séparer les ultras. Depuis six mois, la Confédération et les Cantons testent un logiciel pour tenter d’endiguer les problèmes liés à la violence des fans. Après chaque partie, policiers, représentants des clubs et CFF enregistrent diverses données dans
un système standardisé. Il suffit par exemple de signaler au programme d’où viennent les fans à risque, avec quel train
ils arrivent et à quelle heure pour que le logiciel prédise l’endroit où les supporters rivaux pourraient se rencontrer.
Interrogés par la «SonntagsZeitung», les responsables du logiciel se disent satisfaits de la phase de test, désormais terminée. Ils ont décidé d’introduire définitivement le programme. Selon Markus Jungo, chef de la plateforme de coordination policesport, le budget annuel est d’un demimillion de francs: «Ce n’est pas beaucoup d’argent en comparaison avec les dégâts qui peuvent ainsi être évités.»
S’il est encore trop tôt pour livrer une analyse détaillée, les premiers résultats révèlent qu’en six mois, un match de football sur trois a été suivi de heurts, avec des infractions graves dans 18% des cas. Dans le hockey, c’est une rencontre sur dix qui a donné lieu à des troubles.