Visages humains à la carte pour les robots sociaux
AUTOMATE Une firme suédoise veut imposer sa plateforme grâce à des spécimens facilement personnalisables.
«Il vous ressemble, il parle votre langue. Il est donc très facile d’obtenir rapidement de l’aide de sa part.» Patron de Furhat Robotics, Samer Al Moubayed résume ainsi les atouts de son «robot social» capable de tenir une conversation et de partager ses émotions. A la différence du médiatique Pepper du japonais SoftBank, la technologie est adaptée à la personnalisation de la voix et des visages. Pour construire des imitations de personnes réelles ou fictives, il suffit déjà de deux photos d’un visage, l’une de face et l’autre de profil. Trop ressemblant à l’être humain? «Les visages restent caricaturaux. Si le robot fait quelque chose d’utile, vous ne vous sentez pas mal à l’aise avec son design. C’est seulement le cas lorsque le comportement du robot ne correspond pas à ce qu’on attendait», estime Samer Al Moubayed. Furhat Robotics a lancé cette semaine sa plateforme informatique présentée comme un système d’exploitation pour robots. La société espère rassembler une grande communauté de développeurs autour du matériel et du logiciel qu’elle fournit. Elle envisage de mettre ses robots au service du tourisme, de l’enseignement, du divertissement et dans des lieux publics comme des gares, aéroports ou centres commerciaux.
La firme a une septantaine de robots. Elle compte 27 employés à Stockholm, un chiffre qui double presque tous les trois mois selon son patron.