Nouveaux trains CFF: flop financier pour Bombardier
BERNE La livraison des rames à deux étages prend du retard. Le montant des dommages et intérêts se monterait à 600 millions.
En avril 2009, les CFF passaient la plus grosse commande de rames de leur histoire pour le trafic longues distances: 2,1 milliards de francs. En mai 2010, c’est la firme Bombardier qui décrochait le contrat pour 59 rames facturées 1,9 milliard. Mais les retards vont vite s’accumuler. Au lieu d’une mise en fonction fin 2013 comme initialement prévu – en guise de pénalité, Bombardier avait offert trois rames supplémentaires –, une nouvelle date a été fixée à fin 2015. Puis en 2017. Enfin, si tout va bien, à fin 2020 pour la livraison complète.
Et ce n’est pas tout: les premiers FV-Dosto qui devaient rouler entre Genève et SaintGall lors du changement d’horaire il y a un mois sont finalement restés au dépôt à cause de problèmes techniques, notamment des secousses ressenties à basse vitesse.
Hier, le «SonntagsBlick» révélait l’ampleur financière du problème. Selon le conseiller national Ulrich Giezendanner (UDC/AG), le constructeur canadien doit payer 500000fr. par train et par semaine de retard. Outre les vibrations, le FV-Dosto ne tient pas ses promesses en matière de consommation d’énergie. Le montant
des dommages et intérêts avoisinerait 600 millions de francs, précise le journal dominical.
Aujourd’hui, la commission des transports du National va discuter de ce train qui joue l’arlésienne. La question des coûts liés aux retards sera au centre des débats.