Tout un quartier encore sonné par la déflagration
PARIS Une probable fuite de gaz a fait au moins quatre morts au coeur de la capitale, samedi.
Les opérations de déblaiement se poursuivaient hier, au lendemain de la déflagration qui a secoué le IXe arrondissement de Paris, samedi matin. Le corps sans vie d’une locataire a été retrouvé dans les décombres, portant à quatre le nombre de victimes, avec une touriste espagnole et deux pompiers. Une cagnotte pour soutenir les familles des deux soldats du feu a récolté hier plus de 85 000 euros.
L’explosion, qui serait due à une fuite de gaz dans une boulangerie, a laissé sous le choc les riverains. «J’étais dans mon lit quand c’est arrivé, j’ai entendu un boum très sourd, ça a fait bouger l’immeuble. J’ai entendu les sirènes. J’ai fondu en larmes», raconte la voix tremblante Sylvie, résidente du quartier. On dénombre une cinquantaine de blessés, parmi lesquels de nombreux touristes séjournant dans des hô- tels voisins. Neuf personnes sont grièvement atteintes.
Douze immeubles fragilisés par le souffle de l’explosion ont été fermés, a indiqué la mairie: «Il va falloir évaluer les structures et apporter une réponse immeuble par immeuble, peut-être même appartement par appartement.» Quelque cinquante sinistrés ont été relogés.
L’accident, d’une rare ampleur, a mis en question l’entretien des infrastructures dans la capitale. «L’état du réseau gazier pose un problème meurtrier», a jugé Alexandre Vesperini, un élu membre de la commission supérieure du contrôle du gaz. Il a appelé la maire, Anne Hidalgo, à accélérer la mise aux normes des installations.