Le racisme, tendance de moins en moins avouable
SONDAGE Globalement la population du pays fait preuve d’ouverture et se dit consciente qu’il faut combattre l’intolérance.
Réalisée pour la deuxième fois, l’enquête Vivre ensemble en Suisse, de l’Office fédéral de la statistique (OFS), contribue à évaluer l’état de la cohésion sociale. Dans ce cadre, pas moins de 59% des 3000 personnes ayant pris part au sondage voient le racisme comme un problème social important. La même proportion estime que les mesures mises en place pour lutter contre le racisme sont adaptées.
Par ailleurs, la proportion de Suisses qui admettent être possiblement dérangés par la présence de personnes perçues comme différentes, par exemple en raison de leur nationalité, de leur religion ou de leur couleur de peau, a baissé de deux points, à 34%, depuis 2016, année de la première étude Vivre ensemble en Suisse.
Quelque 7% des personnes interrogées indiquent être dérangées au quotidien par une personne ayant une couleur de peau ou une nationalité différente. Et 21% se disent gênées par la présence de personnes ayant un mode de vie non sédentaire, par exemple les gens du voyage. Ce taux est significativement plus élevé que l’ensemble des taux obtenus pour les autres motifs.
En ce qui concerne l’intégration, 55% des sondés pensent que celle-ci fonctionne bien. Et une majorité de la population se déclare en faveur de l’octroi de plus de droits pour les étrangers: 61% pour celui au regroupement familial (60% en 2016). Et 57% sont pour la naturalisation automatique des enfants de la 2e génération.