Le bruit nocturne du chauffage le rend fou
MONTHEY (VS) Un homme n’arrive plus à dormir à cause de ses radiateurs. Sa gérance minimise. L’affaire ira en conciliation.
L’affaire trouvera son épilogue en justice. Depuis octobre, un locataire de Monthey est devenu insomniaque. Il carbure désormais aux anxiolytiques: «C’est de la torture. Toutes les nuits, de terribles claquements surgissent à côté de ma tête», jure-t-il en accusant ses radiateurs. La gérance estime, elle, que le bruit est à peine audible. Et couper le chauffage de tout l’immeuble en plein hiver pour effectuer des travaux est impensable, se défend-elle.
«C’est de la torture. Toutes les nuits, de terribles claquements surgissent à côté de ma tête... Qui peut supporter ça?» Depuis le mois d’octobre dernier, Jon se fait réveiller toutes les deux heures par du bruit provenant des radiateurs de son appartement. Arrivé en août 2018, il y vit son premier hiver. «J’ai tout de suite pris contact avec la gérance, mais personne ne m’a jamais pris au sérieux», déplore-t-il. Résultat: le Montheysan est à bout et prend des anxiolytiques.
De son côté, la régie affirme qu’elle n’est pas restée les bras croisés. «Nous avons envoyé une entreprise à quatre reprises, se défend le patron Jérôme Nicolet. Le bruit est à peine audible. Il semble qu’il s’agisse de dilatations des conduites. Pour les résoudre, il faut couper le chauffage de tout l’immeuble, et en plein hiver, c’est impensable. De plus, les travaux rendraient le logement inutilisable.» Le gérant précise qu’il a fait un geste en octroyant un rabais de 15% sur le loyer selon lui «déjà modeste» de Jon. «Nous lui avons aussi proposé de partir sans préavis et sans frais», ajoute Jérôme Nicolet. Une occasion que n’a pas manqué de saisir Jon, qui quittera l’appartement à la fin du mois. «Mais je ne vais pas m’arrêter là, prévient-il.
On m’a pourri la santé, j’ai payé longtemps pour un logement défectueux et ils vont recommencer avec le prochain locataire. Je veux qu’un juge déterre tout ça.»
Une séance se tiendra dans un mois devant la Commission de conciliation en matière de bail à loyer.