Le printemps est précoce, les salades s’emballent
AGRICULTURE La chaleur, mais surtout la lumière du soleil de ce mois de février, ont un impact sur la culture locale de légumes.
Les températures de ces dix derniers jours ont poussé la Suisse tête la première dans le printemps avec deux mois d’avance. Si les nuits sont encore froides et permettent d’équilibrer les chaleurs de la journée, la luminosité a un impact sur le développement de certains légumes. «Elle est très forte et inhabituelle», indique Alexandre Cudet, président de l’Union maraîchère de Genève. Des relevés réguliers effectués par les agriculteurs du canton font état de 18% de lumière en plus que la moyenne de février de ces vingt dernières années.
«Le choc est d’autant plus grand, pour les cultivateurs, que l’année passée nous étions à 15% de lumière en moins par rapport à la moyenne.»
Sous les serres, c’est l’effervescence. «Les salades, les rampons et les radis poussent à toute vitesse, constate Alexandre Cudet. Mes salades prévues pour fin mars seront prêtes deux semaines plus tôt.» Les premières tomates genevoises pourraient débarquer sur les étals avec deux mois d’avance. «Si cela continue, les plantations qui d’ordinaire s’enchaînent arriveront toutes en même temps.» Avec le risque de voir les prix en magasins baisser du fait de l’abondance de l’offre.
Chez Migros, un protocole existe en cas de récoltes locales précoces. «Nous attendons les échantillons de certaines tomates de la région, explique Isabelle Vidon, responsable médias pour Migros Genève. Nous les dégusterons et, s’ils sont conformes à nos attentes, nous les vendrons en priorité.»