Enchantés par la fée bleue
ALPINE A110 L’héritière de la célèbre berlinette n’en finit plus de récolter des lauriers. Retour sur une renaissance réussie.
Après la disparition de la marque, en 1995, nombre de designers et d’ingénieurs ont planché sur la résurrection de la petite sportive, mais il a fallu attendre mars 2017 pour découvrir l’héritière. Moment toujours délicat où les puristes ont tendance à comparer sans la moindre indulgence les deux générations. Et, ô miracle, la nouvelle A110 s’est offert le luxe d’enchanter à la fois les nostalgiques et le grand public. Après avoir été élue Plus belle voiture de l’année lors du Festival automobile international de Paris, d’autres distinctions ont suivi, décernées successivement par l’émission «Top Gear», le magazine britannique «Autosport» ou «Échappement», en France. La nouvelle A110 figure parmi les sept finalistes de la Voiture de l’année 2019, véritable Nobel de l’automobile. Le verdict est attendu début mars, à la veille du Salon de Genève.
Comment expliquer une telle unanimité? D’abord, les lignes sont particulièrement réussies. Rien à voir avec un style néorétro de mauvais aloi, mais quelques clins d’oeil à l’A110 d’origine, comme les quatre phares ronds ou le ca pot nervuré. Surtout, la nouvelle Alpine est fabriquée dans l’usine historique de Dieppe (F), fondée il y a tout juste 50 ans par le Français Jean Ré délé. Un véritable lieu de pèlerinage pour les amoureux de la marque. Cette usine qui tourne aujourd’hui à plein régime – vingt véhicules par jour, contre un seul en novembre 2017 – est désormais entièrement dévolue à Alpine. De nombreuses opérations sont encore réalisées à la main, ce qui là aussi ne peut que réjouir les puristes.