Messageries sécurisées testées par les cantons
SÉCURITÉ La Confédération se méfie de l’app gratuite. Elle opte pour la solution suisse Threema. Des cantons vont faire pareil.
L’entreprise zurichoise qui a développé l’app payante Threema assure l’anonymat des utilisateurs. Tout l’inverse du populaire et gratuit WhatsApp, détenu par Facebook. Cela a convaincu l’Office fédéral de l’informatique de mettre cette messagerie cryptée suisse à la disposition de ses collaborateurs détenteurs d’un smartphone géré par l’employeur. Une démarche qui se généralisera dans tous les départements fédéraux d’ici à cet été.
Dans certains cantons, une réflexion est en cours. «Le Département vaudois de la formation et de la jeunesse envisage diverses solutions comparées, précise le porteparole Julien Schekter. Avec la montée en puissance de l’éducation numérique qui prend forme dans notre canton, les thématiques de la sécurité des données, mais aussi celles des logiciels libres sont prises en compte dans nos choix.» Des décisions pourraient être prises pour la rentrée prochaine. À Genève, un test similaire porte sur l’année scolaire 20182019. «Une éventuelle décision d’extension sera prise au début du 2e semestre 2019», explique Manuel Grandjean, directeur au Département de l’instruction publique. Quant au coût
de licence d’une app comme Threema, «en cas de généralisation, un budget devra être dégagé, précisetil. Mais le prix sera négocié et, comme pour la plupart des applications informatiques, il est très inférieur au prix public pour le domaine de l’éducation.»