Washington place quatre gouverneurs sur liste noire
CARACAS Les États-Unis ont gelé les avoirs de dirigeants vénézuéliens accusés de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire.
Alors que le Groupe de Lima (13 pays sud-américains majoritairement hostiles au régime du président vénézuélien, Nicolas Maduro, et le Canada) cherchait les moyens de bloquer la dérive autoritaire de Maduro, le Trésor américain a annoncé hier des sanctions contre quatre gouverneurs vénézuéliens. Dans un communiqué, il les accuse d’être «impliqués dans une corruption endémique et de bloquer la livraison de l’aide humanitaire primordiale, ce qui amplifie la crise humanitaire causée par le régime illégitime de Maduro». Cette inscription sur la liste noire gèle les éventuels avoirs détenus directement ou indirectement par les quatre hommes aux États-Unis et interdit à tout ressortissant ou compagnie américains de faire des affaires avec eux.
Washington a aussi réitéré son soutien total à Juan Guaido, président du Parlement autoproclamé président. Bravant une interdiction judiciaire de sortie du Venezuela, il s’est rendu à la réunion du Groupe de Lima, en Colombie. La rencontre vise à trouver des solutions pacifiques pour sortir de la crise. L’Union européenne a aussi demandé «d’éviter une intervention militaire», après les violences qui ont fait quatre morts ce week-end. Malgré les frontières bloquées, des membres de l’armée et de la police vénézuélienne ont continué à se réfugier au Brésil et en Colombie, faisant grimper leur nombre à plus de 160. «Nous ne voulons pas rester dans l’histoire comme des assassins», a expliqué l’un d’eux.