Valentino Rossi l’ancien confronté à la jeune garde
MOTO La star des GP a dû attendre le dernier soir des essais «hivernaux» de Doha pour se rassurer. Et il n’a pas dit son dernier mot.
Il y a eu, après les tests de Sepang, en Malaisie, cette boutade à propos de ses protégés, Bagnaia et Morbidelli qui avaient eu l’outrecuidance de rouler plus vite que le maître: «Il faudra bien que je finisse par mettre du poison dans leur biberon s’ils continuent ainsi!»
Dimanche, le ton était moins badin, alors que Valentino Rossi constatait qu’après les deux premiers jours de la répétition générale du cham pionnat 2019, à Losail (Qatar), il ne figurait pas dans le top 15: «Maverick (ndlr: Vinales, son équipier) dit qu’il n’a jamais piloté une Yamaha aussi efficace; j’espère qu’il a raison. Moi, je ne trouve pas de solutions. On a essayé beaucoup de choses différentes, pour rien.»
Il n’en fallait pas plus pour que la planète MotoGP s’enflamme. Les convaincus de la nouvelle garde – ils tiennent le même discours à propos de Lüthi en Moto2 – n’en démordaient pas: «Aucun miracle: après Bagnaia en Malaisie, Quartararo et désormais Joan Mir, la nouvelle génération n’a pas à faire de cadeaux à Monsieur Rossi.» Ce à quoi les fidèles, engoncés dans leurs certitudes, répondaient: «Balivernes que tout cela! Notre héros a travaillé comme jamais cet hiver, il a perdu 3 kilos, il va encore vous surprendre.» C’est eux qui avaient raison. Et Maverick Vinales: les quatre Yamaha terminent ces essais dans le top 6. Valentino l’ancien (4e) n’a pas dit son dernier mot.