Clément Bazin mêle electro et sons des Caraïbes
NYON (VD) Le festival Les Hivernales débute jeudi avec Clément Bazin, musicien extraterrestre de la scène électronique.
C’est autour des sonorités chaleureuses du steel drum, instrument de percussion des Caraïbes, que le Français construit sa musique. Une electro envoûtante et entraînante à l’image des morceaux d’«Everything Matters». C’est ce premier album, publié en avril dernier, qu’il présentera à Nyon accompagné d’un batteur, d’un percussionniste qui joue aussi du synthé et d’une chanteuse.
– Dans l’electro, c’est rare d’avoir des musiciens.
– Ils me permettent d’amener une autre proposition que celle de l’album, très produite.
– Peut-on décrire votre style?
– C’est un condensé de tout ce qui m’a touché ou influencé quand j’étais tout petit et ado: la musique des Caraïbes, l’electro et le rap britannique.
– Malgré la présence du steel drum, vos titres ne sonnent pas très exotiques.
– Je n’ai jamais voulu tomber dans la «tropicalité», de faire de la Compagnie créole. Cet instrument appelle des images fortes. Son son est très connoté dans la tête des gens. Souvent, ils ont du mal à l’entendre autrement que dans un contexte caribéen. Je me plais donc à surprendre en le détournant et en proposant tout autre chose.
– Vous en jouez depuis l’âge de 12 ans. Pas lassé?
– Non. Il ne me quittera jamais. Il a encore beaucoup à me donner. Avec le steel drum, on peut créer sans limite. Il faut juste l’amener dans les compos de manière intelligente. Je pourrais imaginer un titre de death metal avec.
– Gardez-vous un bon souvenir de vos précédents concerts en Suisse?
– Oui, bien que je ne sois pas venu souvent chez vous. J’avais accompagné Fakear en 2017 pour faire ses premières parties. Là, c’est différent, puisque je ne suis pas seul, mais avec le groupe. J’ai hâte!