Duel entre un taxi et un agent de sécurité
GENÈVE Un agent de sécurité accuse un taxi de lui avoir roulé dessus. Le chauffeur juge que le passage n’aurait pas dû lui être refusé.
Un vigile chargé de faire respecter les nouvelles règles de circulation au centre-ville s’en sort avec un genou et un pied enflés. Alors qu’il tentait de barrer la route à un taxi, ce dernier a forcé le passage. «Il lui avançait dessus, d’abord doucement, puis il a accéléré», raconte un témoin, choqué par l’attitude du chauffeur. De son côté, la police déconseille toute intervention téméraire et invite à contacter le 117 lors de situations conflictuelles sur la voie publique.
«S’il ne s’était pas tenu au parechocs, il serait passé sous la voiture! Je n’avais jamais vu ça.» Une scène invraisemblable a marqué Léa* et d’autres passants de la place Grenus vendredi 22 mai. En fin d’aprèsmidi, un agent de sécurité qui tentait de barrer la route à un taxi s’est fait percuter. «Le taxi lui avançait dessus, d’abord doucement, puis il a accéléré», se souvient la jeune femme. Le vigile s’en est sorti avec un genou et un pied enflés.
Il était en poste pour faire respecter le nouveau sens de circulation de la place (lire encadré). «Le taxi voulait circuler dans le mauvais sens, je lui ai interdit l’accès et il a forcé le passage. Il s’est cru au-dessus des lois», raconte Mickaël. Selon lui, les taxis n’avaient pas à passer. La police nuance cette affirmation. «L’accès est autorisé pour les services d’urgence ainsi que les transports professionnels de personnes», indique Alexandre Brahier, porte-parole de la police. La centrale Taxiphone signale ne pas être responsable des infractions de ses chauffeurs.
Les forces de l’ordre sont intervenues après coup. Des témoins avaient vu et filmé la scène. «En cas de situation conflictuelle, après un accident de la route ou un conflit sur la
voie publique, il est toujours préférable de faire appel au 117 et d’attendre qu’une patrouille soit dépêchée sur les lieux, plutôt que de tenter de régler le problème soi-même», souligne Alexandre Brahier. L’agent de sécurité pourrait porter plainte.
* Prénom d’emprunt