Le Parlement se penchera sur les troubles érectiles
Les assurances ne prennent pas toujours en charge les opérations de revascularisation du pénis. Le Parlement est appelé à clarifier la pratique.
Il n’y a pas que le fameux viagra pour les hommes qui souffrent de troubles érectiles. À Aarau, une clinique offre une solution durable pour traiter ce gênant manque de tonus, à condition qu’il soit causé par des problèmes vasculaires (et non par des facteurs psychologiques, de poids ou d’âge). Des centaines de personnes sont déjà passées sur le billard pour une opération qui dilate l’artère rétrécie du pénis. Or, la clinique s’insurge: la prise en charge de l’intervention (environ 10’000 fr.) est de plus en plus souvent refusée par les assurances maladie. «C’est totalement arbitraire», dénonce un spécialiste de la clinique dans la «NZZ am Sonntag». Pour le conseiller national et président de la Fédération suisse des patients Baptiste Hurni (PS/NE), certaines caisses semblent considérer les troubles d’érection non pas comme une maladie, mais comme un problème «lifestyle». Pourtant, d’après l’élu, les traiter empêcherait le développement d’autres troubles, notamment psychologiques.
Pour SantéSuisse, la question de savoir si une telle intervention est judicieuse doit être tranchée au cas par cas, en fonction de critères d’économie et d’efficacité. D’après le journal alémanique, Mathias Reynard (PS/VS) déposera une interpellation lors de la prochaine session pour clarifier si les troubles érectiles doivent être considérés comme une maladie. «La santé sexuelle est un droit de l’homme», ditil.