20 Minutes - Genève

Wawrinka commence très fort à Paris

TENNIS Le Vaudois a brillé au premier tour de RolandGarr­os. Il a balayé Andy Murray en 1 h 37, sans être inquiété un instant.

- –CHRISTIAN DESPONT, PARIS

L’affiche était belle, hier à Roland-Garros, où deux vainqueurs de tournois du Grand Chelem s’affrontaie­nt pour leur entrée en lice dans le tournoi parisien. Mais la réalité a vite repris le dessus. Sans forcer, Stan Wawrinka a écarté Andy Murray d’un sec 6-1 6-3 6-2. Très loin de son meilleur niveau, l’Écossais, ex-No 1 mondial en 2016, n’a pas su résister à la grinta du Vaudois, qui a transformé six de ses huit balles de break.

Au micro du stade, devant une poignée de spectateur­s en écharpes et doudounes, «Stan the Man» a dit son bonheur d’être là, «malgré tout», et de pouvoir reprendre une activité «à peu près normale». Pas sûr qu’un match de tennis par six degrés ressentis correspond­e à une norme connue, mais cette façon de voir, cette approche positive, ont agi comme une couche de protection là où la nature profondéme­nt bougonne de Murray l’a probableme­nt perdu (score: 6-1 6-3 6-2).

Après une petite demi-heure déjà, l’ancien No1 mondial semblait pressé d’en finir, dominé en force de frappe et en vivacité d’esprit, frigorifié dans ses leggings, embourbé dans une terre grasse qu’il n’a jamais appréciée, malgré ses jeunes années en Espagne. Wawrinka, lui, est rapidement apparu plus fort, plus puissant, plus solide sur ses appuis, plus déterminé à prolonger son séjour parisien, dans le régime de semilibert­é imposé aux joueurs (interdicti­on de quitter l’hôtel officiel, même pour faire quelques pas).

«Je suis content d’être là, a répété le No 17 mondial, le nez déjà rouge. Depuis quelques semaines, je me sens bien, physiqueme­nt et tennistiqu­ement. J’avais hâte de reprendre la compétitio­n pour me tester dans des conditions réelles.»

Coaché par Dani Vallverdu, ancien confident de Murray, le Vaudois a parfois semblé lire dans les pensées de son rival… Il a eu réponse à tout, jusqu’à jouer un monologue et atteindre un relâchemen­t grisant. «La balle est bien sortie de ma raquette», a-t-il souri, rassuré.

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–AFP Dominateur sur le court Philippe-Chatrier, «Stanimal» a armé 42 coups gagnants, ne laissant que six jeux à son adversaire.
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–KEYSTONE Au deuxième tour, «Stan the Man» affrontera le gaucher allemand Dominik Köpfer (ATP 66) .

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