Wawrinka commence très fort à Paris
TENNIS Le Vaudois a brillé au premier tour de RolandGarros. Il a balayé Andy Murray en 1 h 37, sans être inquiété un instant.
L’affiche était belle, hier à Roland-Garros, où deux vainqueurs de tournois du Grand Chelem s’affrontaient pour leur entrée en lice dans le tournoi parisien. Mais la réalité a vite repris le dessus. Sans forcer, Stan Wawrinka a écarté Andy Murray d’un sec 6-1 6-3 6-2. Très loin de son meilleur niveau, l’Écossais, ex-No 1 mondial en 2016, n’a pas su résister à la grinta du Vaudois, qui a transformé six de ses huit balles de break.
Au micro du stade, devant une poignée de spectateurs en écharpes et doudounes, «Stan the Man» a dit son bonheur d’être là, «malgré tout», et de pouvoir reprendre une activité «à peu près normale». Pas sûr qu’un match de tennis par six degrés ressentis corresponde à une norme connue, mais cette façon de voir, cette approche positive, ont agi comme une couche de protection là où la nature profondément bougonne de Murray l’a probablement perdu (score: 6-1 6-3 6-2).
Après une petite demi-heure déjà, l’ancien No1 mondial semblait pressé d’en finir, dominé en force de frappe et en vivacité d’esprit, frigorifié dans ses leggings, embourbé dans une terre grasse qu’il n’a jamais appréciée, malgré ses jeunes années en Espagne. Wawrinka, lui, est rapidement apparu plus fort, plus puissant, plus solide sur ses appuis, plus déterminé à prolonger son séjour parisien, dans le régime de semiliberté imposé aux joueurs (interdiction de quitter l’hôtel officiel, même pour faire quelques pas).
«Je suis content d’être là, a répété le No 17 mondial, le nez déjà rouge. Depuis quelques semaines, je me sens bien, physiquement et tennistiquement. J’avais hâte de reprendre la compétition pour me tester dans des conditions réelles.»
Coaché par Dani Vallverdu, ancien confident de Murray, le Vaudois a parfois semblé lire dans les pensées de son rival… Il a eu réponse à tout, jusqu’à jouer un monologue et atteindre un relâchement grisant. «La balle est bien sortie de ma raquette», a-t-il souri, rassuré.