«Ma musique, une lumière qui doit percer l’obscurité»
ÉTATS-UNIS Aloe Blacc vient de lâcher l’album «All Love Everything», après sept ans sans disque.
L’Américain a une voix reconnaissable entre toutes. Ses tubes «I Need A Dollar», «Wake Me Up» avec Avicii ou encore «Never Be Alone» avec David Guetta sont passés en boucle sur les radios. C’est dans un registre plus soul qu’Aloe Blacc s’illustre sur son troisième disque, «All Love Everything».
– Pourquoi avoir attendu sept ans pour sortir un album?
– Même si j’ai enregistré et publié plein de choses durant ce laps de temps, je me suis concentré avant tout sur ma famille, avec une fille née en 2013 et un fils en 2015.
– C’est d’ailleurs le fil rouge de votre galette.
– Oui. Ce disque a été entièrement inspiré par mon rôle de père et par la relation que j’ai avec mes enfants et ma femme. Souvent, les artistes se créent des personnages pas très réalistes pour plaire aux fans et les emmener dans un conte de fées. Ça, ce n’est pas moi. Je préfère raconter de vraies histoires. Je suis bien plus un Bill Withers qu’un Michael Jackson!
– Vos titres sont très positifs.
– Ça a toujours été mon but. Il y a bien assez de noirceur dans les médias, à la télé, au ciné ou dans la musique. Ce que je fais doit être la lumière qui perce l’obscurité.
– Vous êtes à l’aise dans tous les styles.
– Merci! C’est dû à mes débuts dans le hip-hop où tu samples beaucoup de choses. J’ai conservé cet état d’esprit qui me permet d’aller emprunter des trucs dans chaque style musical.
– Vous connaissez bien notre pays: vous y avez joué plusieurs fois et avez fait un duo avec les Biennois de Pegasus.
– Oui. J’adore la pureté de l’air, de l’eau. C’est la réponse bateau… Sérieusement, j’aime les gens, leur gentillesse, et surtout le mélange de vos cultures et vos langues. Comme si l’Europe était réunie dans un seul pays.