Elle accouche entre deux examens online
ÉTATS-UNIS Une jeune femme a donné la vie entre deux journées d’épreuves, qui avaient été retardées à cause du coronavirus.
ÉTATS-UNIS Sans le Covid, Brianna Hill aurait dû passer ses épreuves du barreau ce printemps et accoucher cet automne. Mais les quatre tests ont été reportés et se sont déroulés en visioconférence durant sa 38e semaine de grossesse. «J’ai senti quelque chose 30 minutes après le début», raconte l’Américaine. À la fin de l’interrogation, elle avait perdu les eaux. Conseillée par une sagefemme, elle a encore fait la seconde épreuve avant d’aller à la maternité. Elle a terminé sa session le lendemain, installée dans une chambre affichant un panneau «Ne pas déranger».
Passer les examens du barreau n’est généralement pas une mince affaire. Autant dire qu’en accouchant, c’est un exploit. C’est celui qu’a réalisé Brianna Hill, Américaine vivant dans l’Illinois. La jeune diplômée en droit devait passer ses épreuves autour de sa 28e semaine de grossesse. Mais c’était compter sans le coronavirus. «À cause de la pandémie, elles ont été renvoyées en octobre, pendant la 38e semaine», a-t-elle raconté à CNN.
La session d’examens a finalement eu lieu en visioconférence, à raison de quatre tests de 90 minutes répartis sur deux jours. Chaque candidat devait être présent en continu devant son écran pour éviter la tricherie. «J’ai senti quelque chose 30 minutes après le début» de la première épreuve. À la fin de l’interrogation, la crainte de Brianna Hill s’est confirmée: elle avait perdu les eaux. Mais la sage-femme l’a rassurée: elle pouvait faire son second test avant d’aller à la maternité, où son fils est né à 22 heures. Le lendemain, l’équipe médicale l’a installée dans une chambre seule avec un panneau «Ne pas déranger» pour ses deux derniers tests.
«Je suis tellement reconnaissante pour le soutien que j’ai eu. Les sages-femmes et les infirmières se sont beaucoup investies pour m’aider à devenir non seulement une mère, mais une avocate. Mon mari et mes amis m’ont tellement encouragée que j’ai pu finir malgré ces circonstances moins qu’idéales.» La jeune maman ne sait pas encore si elle a décroché le droit d’exercer, mais elle a déjà un travail en vue.