Mars et la Lune suscitent la convoitise de l’industrie
SCIENCE Des industriels européens ont décroché plusieurs contrats pour des missions d’exploration de la Lune et de Mars.
Le programme américain Artemis, qui vise un retour de l’homme sur la Lune dès 2024, est en bonne voie. L’Agence spatiale européenne (ESA), qui y participe, vient d’attribuer des contrats à plusieurs industriels du continent. Le groupe Thales Alenia Space (TAS) empochera au total 350 millions de francs pour développer un module d’habitation de la station spatiale Lunar Gateway, qui orbitera autour de notre satellite à partir de 2023. Elle servira de laboratoire et de point d’étape pour les astronautes en route vers la Lune, dont le retour est planifié pour 2024. Bien plus petite que la
Station spatiale internationale, Lunar Gateway n’a pas vocation à être occupée de manière permanente, mais pourra accueillir jusqu’à quatre astronautes. TAS doit aussi concevoir un module de ravitaillement, dont le contrat devrait s’élever à 316 millions.
Airbus n’est pas en reste. Le constructeur européen doit concevoir un atterrisseur lunaire capable de transporter «jusqu’à 1,7 tonne de fret vers n’importe quel endroit de la surface lunaire». Airbus réalisera aussi un module du véhicule spatial américain Orion.
La valeur de ces contrats n’a pas été communiquée. L’ESA a également chargé Airbus de construire une sonde qui rapportera sur Terre en 2031 les échantillons prélevés sur Mars par le robot américain Perseverance, qui a décollé fin juillet, pour 527 millions de francs.