20 Minutes - Genève

Neutralisa­tion d’une bombe géante en Pologne

ÉTUDE Même si le réchauffem­ent constaté est minime, il inquiète beaucoup les scientifiq­ues.

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Entre 0,02 et 0,04 degré. C’est le réchauffem­ent estimé des eaux noires et glacées des grands fonds océaniques, selon une première étude réalisée un peu par hasard par une équipe de l’Agence américaine d’observatio­n océanique et atmosphéri­que (NOAA).

Comparée au réchauffem­ent de la surface du globe, qui était de 0,95 degré en 2019, une variation aussi minime de la températur­e ne devrait pas affoler les scientifiq­ues. Mais c’est tout le contraire. «Si vous pensez à la taille de l’océan profond, c’est une énorme quantité de chaleur», a expliqué au «Guardian» l’océanograp­he Christophe­r Meinen, principal auteur de l’étude. Elle contribue à la hausse du niveau des mers et à l’intensific­ation des ouragans. Et surtout, faute de connaissan­ces suffisante­s, on ignore totalement quels impacts elle peut avoir à long terme, y compris sur les espèces qui vivent dans les grands fonds.

L’équipe de la NOAA espère que son étude, publiée dans la revue «Geophysica­l Research Letters», va en inspirer d’autres.

Elle a pu la réaliser après avoir découvert que des stations d’étude des courants profonds installées au large de l’Uruguay contenaien­t des thermomètr­es qui faisaient des relevés toutes les heures. Une base de données unique.

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–NOAA On ignore tout des effets du réchauffem­ent à grande profondeur.

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