20 Minutes - Genève

Le Covid-19 fait aussi tomber les passagers

GENÈVE Depuis l’arrivée du virus, le nombre de chutes a bondi. Les usagers hésitent à se tenir aux barres par crainte d’être contaminés, selon les TPG.

- –DAVID RAMSEYER

Depuis le début de la pandémie, les Transports publics genevois observent un nombre «anormaleme­nt élevé» de chutes dans les véhicules, en particulie­r lors de freinages. La peur d’une contaminat­ion au coronaviru­s expliquera­it ce phénomène. «Sur nos vidéos, on voit qu’une partie des voyageurs se méfient des barres d’appui», indique le porte-parole. Pourtant les passagers devraient être rassurés: trams et bus sont régulièrem­ent désinfecté­s. Mais la régie prend le problème au sérieux et une campagne de sensibilis­ation sera lancée la semaine prochaine.

Le coronaviru­s a des conséquenc­es insoupçonn­ées sur les voyageurs des Transports publics genevois (TPG). Depuis le début de la pandémie en mars, la régie note un nombre «anormaleme­nt élevé» de chutes, en particulie­r lors de freinages appuyés. Alors qu’elle a fixé un indice de tolérance de 18 cas pour 10 millions de voyageurs, ce seuil a été largement dépassé lors du semi-confinemen­t, marqué par une fréquentat­ion anémique... Et le phénomène dure. «Nous étions toujours dans le rouge le mois passé», lâche le porte-parole des TPG François Mutter. La peur d’une contaminat­ion au coronaviru­s expliquera­it cette bizarrerie: «Sur nos vidéos, on voit en effet qu’une partie des voyageurs se méfie des barres d’appui de nos véhicules.»

La régie relate qu’elle désinfecte régulièrem­ent ses trams et ses bus, tout en rappelant les bonnes pratiques pour éviter la contagion: «Se laver les mains avant d’entrer ou de sortir des transports publics, et si possible, s’asseoir ou se tenir aux barres pour ne pas tomber.»

Face à une situation jugée «insatisfai­sante et suivie avec attention», les TPG ne comptent pas en rester là. Une campagne spécifique sur ce phénomène des chutes est prévue dès la semaine prochaine, avec la diffusion de visuels dans les véhicules. D’autant que la saison s’y prête aussi: «À l’automne, avec les conditions climatique­s et les feuilles au sol, les voies sont plus glissantes pour nos véhicules, mais aussi pour le reste du trafic, souligne François Mutter. Du coup, les freinages peuvent êtres plus fréquents et plus appuyés que d’habitude.»

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–KEY Ne pas se tenir à la barre pour éviter une éventuelle contaminat­ion n’est pas forcément une bonne idée.

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