Le Covid-19 fait aussi tomber les passagers
GENÈVE Depuis l’arrivée du virus, le nombre de chutes a bondi. Les usagers hésitent à se tenir aux barres par crainte d’être contaminés, selon les TPG.
Depuis le début de la pandémie, les Transports publics genevois observent un nombre «anormalement élevé» de chutes dans les véhicules, en particulier lors de freinages. La peur d’une contamination au coronavirus expliquerait ce phénomène. «Sur nos vidéos, on voit qu’une partie des voyageurs se méfient des barres d’appui», indique le porte-parole. Pourtant les passagers devraient être rassurés: trams et bus sont régulièrement désinfectés. Mais la régie prend le problème au sérieux et une campagne de sensibilisation sera lancée la semaine prochaine.
Le coronavirus a des conséquences insoupçonnées sur les voyageurs des Transports publics genevois (TPG). Depuis le début de la pandémie en mars, la régie note un nombre «anormalement élevé» de chutes, en particulier lors de freinages appuyés. Alors qu’elle a fixé un indice de tolérance de 18 cas pour 10 millions de voyageurs, ce seuil a été largement dépassé lors du semi-confinement, marqué par une fréquentation anémique... Et le phénomène dure. «Nous étions toujours dans le rouge le mois passé», lâche le porte-parole des TPG François Mutter. La peur d’une contamination au coronavirus expliquerait cette bizarrerie: «Sur nos vidéos, on voit en effet qu’une partie des voyageurs se méfie des barres d’appui de nos véhicules.»
La régie relate qu’elle désinfecte régulièrement ses trams et ses bus, tout en rappelant les bonnes pratiques pour éviter la contagion: «Se laver les mains avant d’entrer ou de sortir des transports publics, et si possible, s’asseoir ou se tenir aux barres pour ne pas tomber.»
Face à une situation jugée «insatisfaisante et suivie avec attention», les TPG ne comptent pas en rester là. Une campagne spécifique sur ce phénomène des chutes est prévue dès la semaine prochaine, avec la diffusion de visuels dans les véhicules. D’autant que la saison s’y prête aussi: «À l’automne, avec les conditions climatiques et les feuilles au sol, les voies sont plus glissantes pour nos véhicules, mais aussi pour le reste du trafic, souligne François Mutter. Du coup, les freinages peuvent êtres plus fréquents et plus appuyés que d’habitude.»