Des pros analysent les gels désinfectants en self-service
SUISSE ROMANDE Genève et Vaud mènent une série de contrôles des solutions hydroalcooliques placées à l’entrée des commerces.
Pour certains, il sent les pieds, pour d’autres, c’est la vodka. Et sa texture laisse perplexe. Entré dans nos vies au mois de mars avec le coronavirus, le gel hydroalcoolique disponible à l’entrée des magasins suscite souvent des interrogations quant à sa composition.
Au début de la crise, les commerçants ont dû s’adapter rapidement, ce qui n’a pas toujours été facile. Les grands distributeurs comme Migros ont proposé des produits issus de leur propre filière (lire ci-dessous). Ç’a été plus difficile pour les petits magasins. «Il arrive que certains diluent leurs désinfectants avec de l’eau pour faire des économies. D’autres proposent des produits qui ne sont pas aux normes par manque de connaissances», note Elena Gascon Diez, cheffe du secteur des produits chimiques à l’État de Genève. Par ailleurs, au début de la pandémie, Berne s’est montrée souple (lire ci-dessus) et a autorisé des mixtures contenant des produits non destinés à l’application directe sur des êtres humains. Quant à savoir si d’autres produits peuvent se trouver dans les bouteilles, difficile d’en avoir le coeur net: «Une campagne de contrôles est en cours, explique Denis Rychner, à la Direction générale de l’environnement du canton de Vaud. Outre la conformité en termes d’étiquetage, de conditionnement et de mise sur le marché, des analyses de la composition sont prévues dans certains cas. Avec des sanctions pour les fautes graves.» À Genève, la plupart des infractions constatées ne concernent que des étiquetages lacunaires, indique Elena Gascon Diez.