Un match stoppé net pour cause de Covid
GENÈVE Une partie a été arrêtée hier pour cause de cas de Covid-19. Incriminé, un des joueurs se défend.
C’est la police qui est venue siffler la fin de la rencontre entre les footballeurs de l’AS Fribourgeoise et ceux de Famalicao, hier. Les agents sont intervenus sur ordre du médecin cantonal car les joueurs de la première équipe étaient censés être en quarantaine après la contamination d’un de leurs coéquipiers au Covid-19. Les contrevenants risquent des amendes de plusieurs milliers de francs. Pourtant, un des sportifs interpellés n’a reçu le SMS des autorités lui ordonnant de rester cloîtré chez lui que deux heures après le coup d’envoi de la partie.
Un match de football comptant pour le championnat genevois de 4e ligue a été interrompu par la police hier vers 14 h 30, à Vernier. L’AS Fribourgeoise comptait des joueurs qui avaient été placés en quarantaine. Ils n’avaient donc rien à faire sur le terrain. La police confirme que les agents sont intervenus «à la demande des services du médecin cantonal. Ils nous ont indiqué qu’une équipe dans son intégralité se trouvait en quarantaine.»
Clément Capponi, responsable à l’AS Fribourgeoise, a dit manquer d’informations pour réagir. Il indique avoir été averti vers 13 h qu’un joueur présent mardi à l’entraînement avait été testé positif au Covid-19. Mais il assure ne pas savoir si d’autres avaient été placés en isolement. «Je pense qu’on va faire le test. C’est bizarre, a réagi Stefano Furtado, entraîneur de l’équipe adverse de Famalicao. Mais si j’ai bien compris ce que nos adversaires m’ont dit, ils auraient aligné des joueurs qui n’auraient pas été en contact avec le malade, mardi.»
De son côté, la police explique que les amendes «seront discutées avec le service juridique du Département. Mais sanctions il y aura!» Porte-parole du Département de la santé et de la sécurité, Laurent Paoliello est plus précis: «Il s’agit d’une violation de la loi sur la lutte contre les épidémies. Les amendes peuvent aller jusqu’à 10’000 francs par personne.»
Un des joueurs incriminés se défend pourtant de toute négligence. L’homme n’a en effet reçu le SMS de mise en quarantaine que deux heures après le coup d’envoi...