La police tolère une fête privée
VAUD Des agents n’ont pas sévi pour des nuisances sonores, faute de pouvoir entrer en contact avec les occupants illégaux d’un squat.
Deux bruyants rassemblements ont connu des issues différentes en peu de temps, à Montreux. Une semaine après avoir annoncé l’interruption d’une fête privée réunissant 70 personnes à Clarens («20 minutes» du 8 décembre), Police Riviera s’est retrouvée bien démunie face à une soirée dans un bâtiment squatté près de la gare, le weekend dernier.
«Toute la nuit, nous avons été dérangés par de la musique de sauvages, raconte un habitant du quartier. J’estime le nombre de fêtards à plusieurs dizaines.» Dépêchés sur place peu après minuit, des agents ont trouvé porte close. «Un contact a été tenté avec les occupants, sans succès», explique l’Association Sécurité Riviera (ASR). Les policiers ont bien constaté que de la musique était diffusée, mais le niveau sonore était selon eux «acceptable». Raison pour laquelle ils ont renoncé à intervenir. Interrogées sur cette différence dans leur approche à une semaine d’intervalle, les forces de l’ordre n’ont pas répondu. «Et moi, si je fais Noël en famille à 17 personnes, que vat-il m’arriver?» se demande alors le voisin agacé.
Le bâtiment est occupé illégalement depuis le 10 juillet. Le propriétaire des lieux a déposé plainte et une procédure est en cours. À ce jour, aucune autre réclamation n’est parvenue à Police Riviera. «Nous ne savons pas combien de personnes occupent la maison, ni si des dégâts ont été commis», indique la société qui possède le terrain. Une demande de permis de démolir/construire pour un nouveau projet sera déposée prochainement.