20 Minutes - Genève

Hommage à l’esprit kitsch

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Oui, de l’extérieur, je fais croire que je n’aime pas du tout le kitsch. Que ce n’est pas ma tasse de thé! Je déteste tout ce qui brille, surtout si ce sont des bijoux. Mais un phénomène étrange prend place à mesure qu’on s’approche de la fin de l’année… Je ne sais pas si c’est l’obscurité grandissan­te à l’extérieur, mais j’ai une envie soudaine d’ajouter des guirlandes clignotant­es partout, de m’entourer d’étoiles dorées et d’un sapin décoré à outrance – jusqu’à ce qu’il n’ait plus une branche de libre. Le tout généreusem­ent saupoudré de paillettes! Durant la période des Fêtes, il y a un milliard d’accessoire­s déco dans les magasins. Est-ce vraiment nécessaire d’en adopter? Pas du tout! Est-ce que c’est drôle, festif et réconforta­nt? Tellement! Mais alors, si c'est si amusant, pourquoi mon kitschomèt­re ne s’emballe qu’à cette période de l’année, alors que le reste du temps je préfère la sobriété? Bonne question!

Nous aimons tous le kitsch, spontanéme­nt. Si, si, même toi, au fond! Jusqu'à ce que nos envies soient réfrénées par la crainte d’être moqués. Car tout ce qui semble excessif ou bon marché n'est pas socialemen­t acceptable. Le kitsch est donc sacrifié au nom du bon goût. Mais soudain, à Noël, les limites sautent, tout devient permis! Pourquoi on aime ça? Car cette folle ambiance nous renvoie délicieuse­ment en enfance. Cela explique que même les fans de rap se laissent séduire par des playlists de Noël, que les amateurs de ciné regardent des films un peu niais mais qui donnent le sourire, ou que les minimalist­es ajoutent une guirlande lumineuse (au moins) dans leur intérieur épuré. Le kitsch est un baume pour l'âme et nous rappelle que nous n’avons pas besoin d’être parfaits en permanence. Alors, ce serait dommage de s’en priver!

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